Alors que sa parole est très rare, Joseph Oughourlian était l’invité de l’émission l’After Foot de RMC Sport, mardi soir. Le président du RC Lens en a profité pour évoquer la place du club dans le microcosme local, régional et national. Morceaux choisis.
Le RC Lens, le club phare de la région
« Quand on regarde dans les sondages d’opinion, qu’on fait un test de marque, on s’aperçoit que dans les Hauts-de-France, c’est vraiment Lens qui est le club. Quand on tourne le film Bienvenue chez les Ch’tis, c’est à Bollaert qu’ils vont. Je ne cherche pas ici à mal parler du LOSC, Dieu m’en préserve, mais c’est juste un fait. Le club ch’ti, le club régional, du terroir, qu’il soit en Ligue 1 ou en Ligue 2, c’est Lens. Ce serait compliqué pour un autre club, ne parlons pas de Lille mais Valenciennes ou Dunkerque, de venir nous faire de la concurrence sur ce point. Il y a quelque chose d’intrinsèquement chti. »
Le particularisme lensois
« Quand je suis entré au club, j’ai fait un séminaire sur nos valeurs, sur qui on est ? J’ai fait venir des supporters, des joueurs qui étaient dans l’équipe, des partenaires et des autorités locales. J’étais conscient que j’arrivais d’un autre monde, je suis un financier français mais basé à Londres et avant à New York. Ce n’est pas moi qui allais dire aux Lensois quelles étaient leurs valeurs, qui ils étaient, ce qu’il fallait faire. Je venais récolter de l’information et je me suis vraiment rendu compte de la puissance de ce club d’un point de vue marque, valeurs, attachement territorial… Il y a peu de clubs comme ça.
Ce n’est pas donné à n’importe quel joueur de jouer au RC Lens
Joseph Oughourlian, président du RC Lens.
Le public a besoin de se reconnaître dans son équipe. Il y a besoin d’un attachement, il faut un certain type de joueur. Ce n’est pas donné à n’importe quel joueur de jouer au RC Lens. Il y a bien évidemment la qualité technique, mais il faut des joueurs qui – quand ils arrivent dans ce stade – se disent : « je vais tout donner ». Le RC Lens est vraiment quelque chose de spécial. »
Son plus beau souvenir
« L’un de mes plus beaux souvenirs en tant que président du RC Lens, c’est un souvenir assez horrible sur le plan sportif. On était en déplacement à Valenciennes, il pleuvait naturellement. Je n’avais pas envie d’être avec les VIP, je suis allé dans le parcage avec les supporters. Cela s’est très mal passé, on a pris 2-0, on a pris deux cartons rouges. A la mi-temps, on savait qu’on avait aucune chance de gagner. Dans ce parcage, on était entouré de tous ses supporters qui ont chanté jusqu’à la fin du match et qui faisaient plus de bruit que les Valenciennois. Je regardais les gens autour de moi et je me disais que c’était dingue. C’est ce jour-là que j’ai compris ce que ça voulait dire d’être Lensois. »
Le RC Lens dépasse les frontières
« La magie de Lens, c’est d’être un club ultra-local, ultra-régional, ultra-identitaire et qui en même temps parle à tout la France et au monde du football. Moi, qui prend souvent le Londres-Lille pour venir voir mes matches, il y a souvent des Anglais qui viennent voir le match de Lens. Ce sont des Anglais qui savent que Bollaert est une ambiance spéciale, un endroit spécial et qu’ils vont passer un bon moment. »
Source : RMC
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