En capacité de lancer une saison par deux victoires pour la première fois depuis 2006, l’Amiens SC aura fort à faire contre une solide équipe d’Auxerre, samedi soir. Et s’il estime que le scénario de la victoire contre QRM va renforcer le groupe, Régis Gurtner sait aussi que le moindre relâchement pourrait s’avérer fatal. Entretien.
Régis Gurtner, comment avez-vous vécu cette semaine post-QRM et dans quel état d’esprit abordez-vous le déplacement à Auxerre ?
On a passé une bonne semaine. Avec une victoire, on revient toujours avec plus d’enthousiasme et de plaisir à l’entraînement, ce qui permet de préparer plus sereinement le match à venir. C’est positif de l’avoir emporté au bout du temps additionnel, ce n’est jamais un hasard de gagner un match de la sorte. On gagne en plus sur un coup de pied arrêté, c’est important. Un match n’est jamais fini, on le sait.
Cette première victoire peut-elle libérer l’Amiens SC d’un certain poids présent à chaque début de saison ?
Je ne vais pas dire libérer d’un poids. Cela fait neuf ans que je suis là et on a gagné un seul match en entame de saison (ndlr : Nancy en 2020). C’est important de bien démarrer mais surtout important d’enchainer. Un gros match nous attend à Auxerre et il faut rester sur notre ligne de conduite, avec de la rigueur et de l’enthousiasme dans le travail au quotidien. On sait que le moindre relâchement peut faire mal. A nous de rester focus et de savoir enchaîner. On a démarré une série avec une victoire et on a envie de la poursuivre. On sait que ce sera compliqué mais on a des arguments à faire valoir et on va se battre pour ramener un résultat de là-bas.
Ce match, face à l’une des valeurs fortes du championnat, n’arrive-t-il pas un peu trop tôt pour l’Amiens SC ?
Je pense qu’il n’y aura pas de gros match ou de petit match cette année. On s’attend chaque week-end a un combat, avec des scénarios différents. On va se concentrer sur nous, notre équipe, les efforts à fournir. On va garder cette ligne de conduite avec un nouveau groupe qui se crée, avec des joueurs qui ont un très bon état d’esprit. Même s’il va malheureusement encore bouger, à nous de créer un noyau dur pour obtenir des résultats. Le scénario du premier match doit nous aider à créer ça.
Vous avec évoqué l’effectif qui va encore bouger. Justement, le vestiaire n’est-il pas un peu perturbé par tout ça, sachant que des joueurs ont envie de partir ?
C’est un peu le monde du football aujourd’hui. C’est pareil dans tous les clubs. Les joueurs qui ont envie de partir, ils doivent d’abord se donner pour le club, se montrer aussi pour partir. C’est aussi à nous dans le vestiaire d’être vigilant par rapport à l’état d’esprit qui peut roder. On s’attache aussi à être rigoureux sur ça. On n’a pas de mauvais mec dans le vestiaire, personne ne triche pour le moment. Il y a des états d’âme mais ça fait partie du mercato. On sait que jusqu’au 1er septembre ça va bouger mais c’est le même cas partout. On sait aussi que certains qui veulent partir ne partiront pas, il faudra donc gérer les états d’esprit à ce moment-là. Il faudra aussi greffer au noyau dur ceux qui vont arriver et ceux qui ne seront pas partis pour que tout le monde adopte l’état d’esprit qu’on aura su créer.
Après un peu plus d’un mois de collaboration, quelle est selon vous la patte Omar Daf ?
C’est un coach qui a amené beaucoup de rigueur, qui tactiquement a ses idées, une ligne de conduite qu’il va sans doute garder toute la saison. C’est très important pour nous car on a des joueurs qui ont de l’expérience mais aussi un groupe jeune. Il sait qu’après une victoire, il faut tout de suite remettre le bleu de chauffe pour enchaîner et réaliser une série, j’espère qu’on pourra le faire dès ce week-end en enchaînant.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport