Actuellement sur une très bonne série en National 3, l’US Chantilly poursuit son élan sans concéder la moindre défaite. Dernière victime en date aujourd’hui avec l’AC Amiens, que les Cantiliens relèguent au classement à 14 points. De quoi rassurer Yacoub Yassine, l’entraîneur de l’USC, en vue du maintien cette saison. Entretien.
Yacoub Yassine, c’est une belle victoire qui s’est dessinée en seconde période. Qu’avez-vous pensé de la prestation de vos hommes ?
Elle est importante mathématiquement, oui, c’est clair. C’est un match qu’on avait ciblé dans le calendrier. On avait conscience que gagner aujourd’hui nous permettait de vraiment tout resserrer dans le classement. La victoire a mis du temps à se dessiner, oui, mais il y a une satisfaction, car on ne faisait jamais de matches pleins. C’est un peu ce qu’on a travaillé pendant 15 jours, dans les séances d’entraînement, les thèmes, la causerie. Contre Compiègne, on fait une bonne deuxième, mais on déjoue en première. Face à Maubeuge, on fait 85 minutes de très bonne qualité, puis on prend deux buts en trois minutes dans les arrêts de jeu. Là, je suis content que malgré une première mi-temps où on a des situations et où on ne marque pas, nous sommes capables de faire une grosse deuxième. Ça donne un match plutôt abouti, où le résultat a mis du temps à se dessiner, mais c’est satisfaisant, parce qu’on a joué 95 minutes.
Finalement, les buts arrivent dans la logique des choses…
Ouais, on avait l’habitude de jouer une mi-temps sur deux, c’est-à-dire qu’avoir fait une première comme ça, on pouvait limite être inquiets. Là, non. C’était l’objectif : faire un bon match plein, c’était écrit dans la causerie en grand. Être capables d’être concentrés pendant 95 minutes, c’est ça qui est satisfaisant.
La réserve du LOSC commence à revenir dans le bon wagon. Les trois points aujourd’hui vous permettent de bien rester dedans et plutôt dans le bon sens…
C’est clair que ça va être une guerre acharnée jusqu’au bout. Chaque point vaut de l’or. Aujourd’hui, il fallait gagner face à une bonne équipe d’Amiens, je tiens quand même à le souligner. Même s’ils sont sur une série compliquée, il y a des joueurs quand même qui ont beaucoup d’expérience. Tous les matches sont importants, et le fait d’avoir gagné, c’est bien.
N’est-ce pas plus « facile » d’affronter une équipe comme l’AC Amiens qui est sur une série très difficile ?
Je ne sais pas ! Regardez Longueau hier, qui va faire 0-0 à Lens. Le dernier match, Amiens, face au leader Feignies-Aulnoye, il y avait 1-1 à la 75e minute. Aujourd’hui, dans ce championnat, tout le monde peut battre tout le monde. Il fallait gagner, c’est satisfaisant.
Cet hiver, vous avez perdu l’un de vos joueurs, Amine El Farissi, parti à Hyères en National 2. N’est-ce pas déloyal de perdre des joueurs de cette manière à ce moment-là ?
Non, l’important, c’est le groupe. Il y a toujours eu des départs et des arrivées, c’est le football, c’est comme ça. Il faut l’accepter, dans les deux sens. Ce qui est important, c’est d’avoir la notion de groupe, une certaine cohésion, une faculté à réfléchir par groupe. En 2023, on est sur trois victoires et deux nuls depuis ce mercato. Pourtant, il n’y a pas qu’Amine qui est parti, il y a Martin Gneba qui a arrêté entre autres. C’est le football, c’est comme ça. Mais c’est compliqué, car tu peux avoir des surprises en hiver, mais on le sait à l’avance. Je n’ai pas vraiment d’avis là-dessus.
Propos recueillis par Pavel CLAUZARD