Double buteur en première période pour permettre au RC Lens d’être devant au score face au FC Metz lors du large succès lensois à domicile (4-1), Wesley Saïd était ravi d’entendre Bollaert scander son nom à sa sortie. Entretien.
Comment avez-vous vécu cette rencontre ?
C’était un match compliqué, Metz jouait beaucoup sur nos erreurs. On a su être réaliste en début de partie et c’est ce qui nous a fait du bien pour la suite.
Vous êtes sorti sous une standing ovation…
C’était top ! C’est toujours une ambiance extraordinaire à Bollaert. En plus, après la défaite, ça nous fait du bien et ça fait plaisir quand on scande votre nom comme ça.
Vivez-vous ça comme une revanche sur le sort ?
C’est bien pour moi, pour l’équipe, mais c’est une équipe qui travaille bien au quotidien. Forcément, tout le monde arrive à tirer son épingle du jeu. Aujourd’hui, c’est moi qui met un doublé mais il ne faut pas oublier les deux autres buteurs. C’est une victoire collective et ça fait vraiment du bien.
Repensez-vous aux déboires de la saison dernière ?
C’est oublié, il faut avancer, ça fait partie d’une carrière. Il ne peut pas y avoir que des bons côtés. Peut-être aussi que c’est un mal pour un bien et que ça a changé pas mal de choses dans ma mentalité. Je vois des choses différemment. Il fallait peut-être passer par là pour réussir de cette manière.
Qu’est-ce qui a changé ?
Pendant ma blessure, il y avait le Covid et des choses plus importantes et plus graves. J’ai pris du recul sur le football et je me suis dit que ce n’était qu’un jeu, qu’il fallait prendre du plaisir, donner le maximum, qu’il ne fallait pas se prendre la tête plus que ça mais répondre présent au moment où on me fait confiance. C’est ce que j’essaye de faire au maximum.
Est-ce facile de se fixer des objectifs et des idées pour la suite après cette blessure ?
Je ne me fixe pas forcément d’objectifs, je ne suis pas obnubilé par le but, mais quand on travaille bien au quotidien avec les copains sur le terrain, il y a des jours où ça rentre plus facilement. Aujourd’hui, ça a été le cas. Je n’ai pas forcément d’objectifs, je veux juste retrouver mon niveau, ma condition physique parce que ce n’est pas facile après un an. C’est tout ce que je recherche.
Êtes-vous proche du 100% physique ?
Je pense que je commence à être bien, mais ça faisait un petit moment que je n’avais pas joué une heure. C’est difficile, il faut réussir à enchaîner, à rester régulier dans un même match. Ca fait longtemps que je n’avais pas connu ça. Aujourd’hui, j’ai fait une heure de jeu, je suis content. J’étais un peu fatigué à la fin mais c’était pour la bonne cause.
Avez-vous un jour douté sur votre capacité à revenir au plus haut niveau ?
Je n’ai pas douté mais on se pose forcément des questions. On ne sait pas comment on va revenir après des ligaments croisés. Je me sentais bien à l’entraînement mais ce n’est pas l’intensité des matches. Il y a des questions qui se posent mais après on met tout en oeuvre pour bien travailler et revenir.
Vous prenez-vous un peu au jeu de la deuxième place ?
L’objectif est d’abord le maintien mais on se bat à chaque match pour rester le plus haut possible dans le classement. Je pense qu’on est une équipe humble mais avec de l’ambition. On joue chaque match à fond comme si c’était le dernier et on fera les comptes à la fin.
Avec vingt-et-un points en onze matches, le maintien est bien engagé…
C’est pas mal, oui ! C’est bien, mais une saison, c’est long, il ne faudra pas se reposer sur nos lauriers, il faut continuer. La semaine dernière on a perdu et on a vu qu’on n’avait pas forcément de marge. Il faut continuer comme ça et jouer les matches les uns après les autres.
Propos recueillis par Arthur LASSERON