Tombeur de son homologue de l’Amiens SC, le RC Lens a pu compter sur sa domination dans le domaine aérien pour faire basculer dans son escarcelle un match longtemps indécis (2-4), ce samedi à l’occasion de la 14ème journée de National 3. Globalement satisfait, Vincent Carlier avait quand même à redire sur le trou d’air de la seconde période. Entretien.
Vincent, quatre buts et une victoire à l’extérieur, c’est un succès plutôt bien bâti pour le RC Lens…
On a fait une bonne première mi-temps, en mettant beaucoup de maîtrise. On ne concède quasiment rien et sans se créer énormément d’occasions franches, on marque un but qui permet de concrétiser notre domination. Et au retour de la mi-temps, on prend ce but à la première minute sur une mésentente. Au départ de l’action, on doit faire preuve de plus de concentration, surtout sur l’engagement, là où on sait qu’il y aura une réaction des adversaires. Et puis après, par contre, on est apathique sur le deuxième but. Notre début de deuxième période n’a pas été bon. Et surtout l’adversaire est pris dans l’élan et l’enthousiasme de l’égalisation. Ensuite, on a repris les choses en main, même si ça a été un peu brouillon au départ. La fin de match a été plutôt maîtrisée.
Cela aurait été difficile de le perdre sur ce quart d’heure de flottement en début de deuxième.
Oui, la victoire est quand même méritée. Maintenant, c’est le football. On a joué Chantilly il y a 15 jours, on avait encore plus le ballon, plus haut, et on a pris des contres. Il faut savoir concrétiser nos occasions. On aurait aussi pu se faire punir en contres, je ne suis pas encore satisfait de ce genre de situation, où on dort sur du marquage préventif à 2-1 et à 2-2. Il faut absolument être beaucoup plus concentré quand on a le ballon. Dans l’ensemble, c’est un bon match, avec un scénario avec des émotions pour les joueurs.
Comment avez-vous vécu le dernier quart d’heure un peu fou après le but refusé puis finalement validé ?
J’essaie de ne pas m’en mêler. Pour moi, le but est valable donc j’étais en colère quand l’arbitre siffle hors-jeu au départ. Après, ce n’est plus mon problème, c’est l’adversaire qui pose réserve. C’est à l’arbitre de gérer ça, je prends du recul et j’essaie d’anticiper ce qui va se passer. J’essaie aussi de dire ça aux joueurs. Il fallait continuer à jour, pas que les événements nous impactent, ce qui est toujours facile à dire. Il fallait rester très lucide, concentré et focus sur notre jeu.
Et c’est ce que vos joueurs ont su faire…
C’était bien et le quatrième but est un très beau but en plus, avec une passe du piston droit pour le piston gauche. C’est bien.
Propos recueillis par Romain PECHON