Après la défaite du VAFC en demi-finale de Coupe de France à Lyon (3-0), Stéphane B., représentant du groupe des Ultras Roisters, est revenu sur les conditions d’un déplacement longtemps en suspens. Il évoque également la fin de saison de VA et la perspective du National, et exhorte Ben Chorley, directeur sportif du club hennuyer, à prendre la parole au plus vite. Entretien.
Finalement, après bon nombre de péripéties quant à l’organisation de ce déplacement, comment s’est-il déroulé ?
« On est parti à onze bus, donc à peu près 700 personnes, plus environ 400 personnes en train ou en voiture. Pour un mardi, c’est assez exceptionnel sachant qu’en pleine semaine, ce n’était vraiment pas évident. C’est une grosse fierté. On n’avait pas mobilisé autant de monde en déplacement depuis des années et des derbies contre Lens ou Lille, ou des déplacements à Paris. Le bon accueil de l’OL, que ce soit au niveau de l’escorte, au stade, etc., est vraiment à souligner. C’était très pro. Il n’y a pas eu vraiment de provocation de la part public lyonnais. Ils ont fait leur fête de leur côté, on a pu “célébrer”, entre guillemets, du nôtre. Le parcage était très haut dans le stade, on ne voyait pas grand-chose. Mais en termes de sécurité, c’était vraiment pas mal.
Un groupe de supporters a été retardé par un décès sur les rails. J’étais dans ce groupe. On est restés gare de Lille avec un retard de trois-quatre heures. Ça commençait à être tendu, on a eu un peu peur, mais on avait un peu de marge. On est arrivés sur Lyon vers 18h30-19h au lieu de 16h. Le stade de Lyon est très moderne et les transports en commun autour du stade sont vraiment adaptés, donc ça s’est très bien passé. Mais une personne est décédée. Nous, ce n’est pas grave, on a perdu trois heures mais il y a plus important dans la vie. Nos condoléances pour sa famille qui est dans le deuil. »
Vous avez aussi pu célébrer avec les joueurs quand le terrain n’était plus envahi. Que s’est-il dit ?
« On s’est remercié mutuellement. Ça s’est fait sans aucun souci. Ils étaient loin, donc on fait avec ce qu’on a compris (rires). Mais ils nous ont remercié pour notre soutien pendant tout le parcours et toute la saison. Je pense qu’ils ont été touchés et ont bien compris qu’il y avait aussi un public à Valenciennes. C’est le message qu’on voulait faire passer : il y a un public car on est un club à part. Personne ne doit nous abandonner, que ce soit la direction, les joueurs, etc. On est là et on restera là. »
Un bon nombre de polémiques arbitrales ont aussi émergé sur le match à Lyon. Comment le vit-on du stade ?
« C’est particulier. Le parcage était très haut donc pour nous tous, même avec les images, il n’y a pas faute sur le but refusé (39′). Sur le but encaissé, il n’y a pas penalty (1-0, 51′). On est Valenciennois, je ne sais pas si on est à 100% objectif, mais même les points de vue extérieurs sont plutôt d’accord avec nous. Des journalistes ont mis une note de 1 sur 10 à Madame l’arbitre. C’est dommage. Il y a ce petit regret, ce petit truc qui est le tournant du match. Comment ça serait passé s’il n’y avait pas eu tout ça ? Le but de Doucouré (39′) était en tout cas exceptionnel à vivre. Pendant 30 secondes, le parcage a vécu une explosion de joie énorme, des gens se prenaient dans les bras, pleuraient. C’était vraiment très, très émouvant et très beau à voir. »
Et maintenant, comment aborde-t-on cette fin de saison sans enjeu ?
« Pour nous, la saison est quasiment finie. On devrait être relégué au prochain match ou celui d’après (selon les résultats des autres prétendants au maintien, ndlr). Ça va être très très compliqué à vivre, mais on n’a pas encore basculé dans les têtes, comme si on avait toujours cet espoir d’aller à Lille. Mais il va falloir passer à autre chose très rapidement. On espère surtout que la direction, du point de vue sportif, va préparer la saison suivante très, très vite. Il ne doit plus y avoir comme excuse que cela s’est préparé au dernier moment. Cette fois-ci, ils ont largement le temps pour préparer, il n’y a aucune excuse.
On aimerait bien que que le club, et plus particulièrement le directeur sportif (Ben Chorley, ndlr), prenne la parole assez rapidement. On est très patient à Valenciennes, on est très gentil mais on a bien compris qu’il s’était loupé. Il est absent. En tout cas, il ne parle pas beaucoup et on aimerait bien connaître un peu les grandes lignes pour la saison prochaine. Je lis les articles sur Le11 et les joueurs ont l’air d’être un peu perdus, un peu comme nous, de ne pas savoir ce qu’il va se passer. Donc si monsieur Chorley pouvait enfin prendre la parole. Monsieur Godin (directeur général, ndlr), lui, prend la parole régulièrement, parle très bien et nous rassure. Mais on a aussi besoin aussi du côté sportif pour nous expliquer et assumer ses choix. Et surtout, qu’on nous parle d’avenir ! »
Désormais, vous attendez donc surtout des actes hors du terrain sur cette fin de saison ?
« On a vu passer deux-trois trucs passer, mais on est un peu dans le flou. On est dans une multipropriété, on sait qu’il y a deux autres clubs. Ils n’ont pas l’air de vouloir lâcher, c’est déjà une très bonne chose. Mais au niveau sportif, quel sera leur plan ? Vont-ils encore partir sur du recrutement data, exotique, du n’importe quoi parce qu’on a vu que ça n’a pas marché ? Ou alors vraiment s’appuyer sur du recrutement de joueurs avec de la bouteille en Ligue 2 ou en National ? Est-ce que le coach va rester ? Ou est-ce qu’on va partir sur un coach avec un peu plus d’expérience et de de poigne ? Ce sont plein de questions qu’on se pose. Alors on nous dit qu’il va falloir attendre que la descente soit officielle. Ça pourrait être la semaine prochaine ou dans quinze jours, ça pourrait aller très vite. On ne veut juste pas qu’ils nous ressortent l’excuse du mercato au dernier moment. Ce ne serait pas vrai. On est en avril pour préparer la saison qui va commencer au mois d’août en National. Ils ont largement le temps. »
On imagine qu’il y aura peut-être moins de monde, notamment en déplacement, sur cette fin de saison…
« À voir. On est toujours surpris. Il y a toujours cette faculté à montrer qu’on est encore là. Il y a un déplacement à Paris qui peut être assez intéressant. Il faut voir, après, sur les matches qu’ils restent. Mais effectivement, après ce gros coup derrière la tête d’hier, il va falloir encaisser et repartir de l’avant »
Avez-vous déjà commencé à réfléchir à l’organisation en National, ou est-ce encore trop lointain ?
« On y réfléchit. On ne peut pas demander aux dirigeants de réfléchir dès maintenant à la saison prochaine et, nous, ne pas y réfléchir. Je pense que le public ne va pas lâcher. On a une moyenne de 5000 spectateurs au Hainaut, je pense que l’on va rester à peu près dans ces eaux-là. On espère jouer la montée assez rapidement, dès la saison prochaine. Il faut qu’il y ait un engouement. On est convaincu qu’il peut y avoir un engouement qui se crée. On pourrait même être plus en National que cette saison en Ligue 2. Il pourrait se passer quelque chose. On sait que ce public, cette ville, cette région n’attendent qu’une étincelle pour venir supporter le club. On l’a encore vu sur cette demi-finale : toute la mobilisation, les écrans géants à Wallers. Toutes ces images font super plaisir. On sent qu’il y a une effervescence autour de ce club. On sait que, l’année prochaine, ça peut très bien se passer au stade et autour. Il y a une grosse attente donc on va le préparer la saison prochaine avec le club, que ce soit au niveau des abonnements et autres. On n’a pas l’intention de lâcher.
Quand on s’est créé il y a 22 ans, le club était en National. On sait que ce sera compliqué, mais le National de la saison prochaine sera quand même une très grosse division avec Sochaux, Nancy et d’autres gros clubs. Il va falloir être très costaud et on espère que l’actionnaire majoritaire va nous donner les moyens de remonter très vite et de ne pas rester là-dedans. C’est une saison maximum, sinon c’est très compliqué. On a montré aux partenaires financiers et à l’actionnaire qui vient d’arriver que, non Valenciennes n’est pas un club comme les autres. Il y a vraiment quelque chose à Valenciennes, même si on est à côté de deux gros mastodontes avec Lille et Lens. On a su énormément se mobiliser, on a vu que les politiques se sont mobilisés. C’est un club à part et on voulait le montrer. Je pense que c’est mission réussie. Valenciennes ne renonce jamais. On va descendre mais remonter le plus vite possible. On reviendra fort, on continuera à y croire. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Loic Baratoux/Icon Sport
Sport Republic sont des amateurs. Ce desastre va perturer tant qu ils seront aux commandes. Regarder la situation de Southampton…
Sans connaître vraiment la situation financière de notre Club du Vafc, on espère que les fonds seront suffisants pour bâtir une équipe motivée et digne de notre grand Club historique.
Nos infrastructures modernes et suffisantes se doivent d’ accueillir une équipe solide et volontaire remaniée pour sortir vite du National.
Conservons nos joueurs les plus bons et motivés.
Bien parlé… Vu la saison cataclysmique qu’on vient de vivre je m’étalerai pas, à part pour dire qu’il y a descendre et une manière de descendre.. Avec les problèmes financiers de certains clubs le premier relégable sera surement maintenu.. Et nous on sera dans les records des pires derniers de L2.. A vomir c’est tout (et je parle pas de l’équipe réserve..)