Lancé dans le grand bain à l’occasion du déplacement à Grenoble (3-3), Joachim Kayi Sanda a assuré l’essentiel à un poste de latéral droit inhabituel pour lui. De quoi assurer à Jorge Maciel qu’il avait fait le bon choix en lui accordant sa confiance malgré ses seize ans. Jusqu’à le convaincre de renouveler l’expérience ?
Des observateurs déjà impressionnés
Il n’a que seize ans, mais Joachim Kayi Sanda s’est sans doute déjà mis bon nombre d’observateurs dans la poche. Profitant des forfaits d’Allan Linguet, Jonathan Buatu et Joffrey Cuffaut, l’international U18 français n’a certes pas livré impressionnante outre-mesure. Néanmoins, elle fut d’une maturité et d’une sérénité remarquables. « On attendait le moment parfait. Mais dans le foot, le moment parfait, il n’arrive jamais. Surtout quand on est dans notre situation, concède Jorge Maciel. La maturité qu’il a à son âge, ce n’est pas normal. Je lui ai demandé (pour le match à Grenoble, ndlr), il a dit qu’il était sûr de lui et il est resté le même toute la semaine. Et ça, c’est très important à son âge. »
Ce baptême du feu ne revêt rien de plus qu’une juste récompense pour le travail bien fait depuis quelques semaines. « Il n’avait pas eu une minute avec nous, mais il s’entraîne toujours au même niveau. Et pour moi, à son âge, c’est difficile d’enchaîner l’intensité d’entraînement des pros et de récupérer pour pouvoir garder le niveau mental, physique, pour être toujours à un bon niveau et jouer, détaille Jorge Maciel. Si vous parlez avec les observateurs du match, tout le monde se dit qu’il n’a pas seize ans. Il a joué contre des joueurs qui sont intéressants, qui sont dynamiques, qui sont en confiance en plus. Et même sur les buts (encaissés à Grenoble, ndlr) il n’a pas grand-chose à faire. Moi, je suis très content. Ce n’était pas les conditions idéales, mais c’était les conditions qui prouvent qu’il a vraiment un talent différent. »
Un profil spécial que le technicien portugais n’a pas découvert à Grenoble et qui figurait déjà dans ses petits papiers : « Quand Joffrey (Cuffaut) s’est blessé, j’ai pensé tout de suite à lui. Mais il n’est arrivé que jeudi, parce qu’il était en sélection nationale. C’est à ce moment-là que je lui ai dit. Joachim ne joue pas à son poste, il arrive et en deux jours, il joue latéral ». Jorge Maciel est impressionné. Et il n’est sans doute pas le seul.
Propos recueillis par Fred Sougey pour le 11 Valenciennois
Crédits photo : Nikola Krstic/Icon Sport