VAFC : Jorge Maciel se paie les supporters !

Jorge Maciel a pu assister au soutien des supporters quevillais en faveur de leur équipe lors du match nul du VAFC à QRM (0-0). Une relation spéciale malgré des temps compliqués pour le club normand, et qui invite le technicien portugais à s’interroger sur le comportement des supporters hennuyers vis-à-vis de lui et de ses joueurs. Spoiler : Jorge Maciel n’a pas manié la langue de bois.

Le VAFC pas logé à la même enseigne que ses concurrents

« Personne n’est content. Les plus déçus, ce sont les joueurs et ceux qui sont avec eux au quotidien. Les joueurs ont beaucoup de respect pour les supporters. Les gens doivent comprendre une chose : dans ces moments-là, tout le monde doit être sur la même ligne. On joue contre une équipe avec qui il n’y a pas une grande différence et on voit que jusqu’à la fin, le public a poussé. Est-ce que cela s’est passé à la maison il y a deux semaines à 0-0 (contre Dunkerque, ndlr) ? Non. Je sais que les gens dépensent de l’argent et font des efforts pour venir voir le club, mais il faut supporter le club et les joueurs. Venir pour faire cela, ça donne un signal de faiblesse dans un club qui a besoin d’union.

Dans l’ensemble, les arbitres prennent plus facilement des décisions contre nous parce qu’on n’est pas unis. Si on a un groupe fort, avec un public qui réagit sur les tacles, ce n’est pas la même chose. C’est notre travail d’améliorer la performance sur le terrain, bien sûr – et on est loin d’être bon. Je sais que tout le monde est frustré et déçu parce que l’équipe ne performe pas. Mais on y arrivera si on respecte les joueurs. Si on ne respecte pas l’entraîneur, ce n’est pas un problème, ils peuvent m’insulter s’ils ne touchent pas à ma famille. Il faut prendre conscience que s’il y a quelqu’un qui souffre, ce sont les familles des joueurs et du staff, plus que tout le monde. On n’est pas contents, on est des compétiteurs, on aime gagner mais on ne gagne jamais à la maison sans le public.

Jorge Maciel en clash avec ses propres supporters ?

Les supporters peuvent tout dire, m’insulter, ne pas m’aimer, c’est comme ça le foot : quand tu gagnes, tu es le meilleur ; quand tu perds, tu n’es pas bon. C’est un choix de vie qu’on a fait et on est toujours prêts pour ça. Mais je n’accepte pas qu’ils touchent aux joueurs parce qu’ils travaillent beaucoup. Les choses n’arrivent pas pour le moment, ok. Mais elles n’arriveront jamais si on nous siffle à la maison et à l’extérieur. Jamais. Ça ne marche pas comme ça. On n’est pas le Real Madrid avec des Modric, Benzema et Courtois pour faire des différences. On n’a pas de grands joueurs, mais on a de bons joueurs qui ont besoin d’aide et de soutien pour performer encore plus. C’est comme ça qu’on y arrivera : si tout le monde est dans la même ligne et vient pour supporter le club. Sinon, on fera avec nos difficultés.

Ça doit être une force d’union pour nous : savoir que même si les gens sont en attente, on va tous faire pour les gens soit fiers de ce que l’on met en place. Même si on est horribles sur le plan technique, l’engagement doit être là. Les supporters ont le droit de ne pas être fiers, mais il faut se respecter. On a passé quelques minutes au vestiaire à la fin du match, c’était un moment très important. Je pense qu’on n’est pas des couards. On y va et on sait que ce sont nos responsabilités, que c’est à nous de faire le travail. On est frustrés par le résultat, que l’on accepte. Mais on est déterminés à se dire qu’il faut avoir l’orgueil et la fierté de faire avancer le club. Parce que c’est à nous de faire le travail. »

Source : VAFC

Crédits photo : Loic Baratoux/Icon Sport