Alors que le VAFC n’a gagné qu’un seul de ses neuf premiers matches, avec seulement trois buts inscrits, Jorge Maciel est conscient de la nécessité de vite passer un cap pour ne pas vivre une saison en enfer. Pour autant, l’entraîneur nordiste s’attendait aussi à ce que ce soit aussi difficile.
Pas de révolution en vue ?
« La tentation est très grande de tout changer, mais je suis dans la logique de garder un peu de stabilité. Je préfère être un peu conservateur que de partir dans l’inconnu. On a passé des mauvais mais aussi de bons moments avec ceux qui jouent en ce moment. Ils ont comme crédit de ne pas avoir lâché, je dois aussi les respecter pour ça. Je savais que la saison serait très dure à ce niveau-là. Ce n’est pas seulement changer une équipe, c’est changer un club, un staff, c’est tout changer. Cela peut amener à connaître des moments plus durs, sachant que les timings du football ne sont pas toujours les timings souhaités.
J’ai pris la décision de prendre le risque en venant, je pense qu’on va y arriver, qu’on va le faire, je sais aussi que ce sera dur. »
Si on démarrait la saison maintenant, les doutes seraient peut-être différents. On serait plus solide dans nos choix, en ayant plus de confort pour faire les choix. C’est la conséquence de la réalité et de mes choix. Tout ça m’a fait beaucoup douter. Quand on voit l’historique de toutes les années 0 de tous les projets, c’est toujours comme ça. On peut prendre Lille avec Bielsa. C’est comme ça. J’ai pris la décision de prendre le risque en venant, je pense qu’on va y arriver, qu’on va le faire, je sais aussi que ce sera dur. »
La victoire comme seul letmotiv
« Une seule chose compte, c’est gagner ! Le football est beau si tu gagnes. Si tu perds, c’est horrible. A la fin de chaque match, en ce moment, je veux simplement rentrer à la maison. Personne n’est plus déçu que nous, qui sommes des compétiteurs. Je viens d’un club où la culture était la victoire ou la normalité était de gagner. Je sais qu’il va falloir que je change un peu, car la saison sera comme ça. On va gagner parfois et on perd aussi des matches.

Personne n’a besoin de nous dire qu’on doit gagner. Maintenant, si ça arrivait comme ça, ce serait trop simple. Ce n’est pas une question d’envie, de volonté, c’est juste quelque chose qu’on a besoin de trouver et je pense qu’on va réussir à le faire avec un peu de sérénité. Il faut savoir se remettre en question tout le temps. Il faut savoir vivre confortablement avec les doutes que tu peux avoir. La seule chose qu’il ne peut pas manquer, c’est la détermination qui nous a manqué contre Concarneau, ça c’est sûr. »
En quête de leaders
« Le groupe se découvre encore, on ne sait pas encore qui sont les leaders sur le terrain, les leaders de vestiaires. Tout est encore trop frais. En même temps, tout va très vite. C’est à nous de trouver les joueurs qui catalysent l’énergie qu’on veut ramener et qu’ils transmettent celle-ci aux autres. Il faut que l’équipe se montre fort, si les gens sentent qu’on est soudés, ce sera plus compliqué pour l’adversaire de nous faire mal. Par contre, si un joueur se plaint, un autre lâche ou regrette ce qui se passe, ce sera plus compliqué. Tu ne feras pas peur à l’adversaire. »
Source : VAFC
Crédits photo : Jules Dhiver / Le 11 HDF