Décisif dans l’obtention du maintien du VAFC en Ligue 2, Lucas Chevalier revient pour nous sur sa première saison complète en tant que footballeur professionnel. Des très bas dès le début de l’exercice à cause d’une blessure, mais aussi des hauts avec plusieurs prestations très solides, le jeune portier se confie.
Un rôle majeur
Par deux fois en fin de match récemment, face au Paris FC et Sochaux, ses interventions furent décisive pour préserver le score. Que ce soit sur la tête de Caddy, ou sur la reprise de Virginius, Lucas Chevalier a fait parler tout son talent sur sa ligne pour permettre à sa formation de prendre des points on ne peut plus précieux. Si le VAFC est aujourd’hui maintenu, c’est en partie grâce à la très bonne première saison professionnelle de Lucas Chevalier, petit joyau d’un mètre 89, considéré comme l’un des plus grands espoirs au poste de gardien de but pour la sélection nationale.
C’est du moins ce que nous a confié plusieurs fois cette saison celui que Lucas Chevalier considère comme son « mentor », Jérémie Janot. « Ce sera un très grand. Il sait travailler et a la tête sur les épaules« , nous confiait l’entraîneur des gardiens du VAFC au sortir d’une séance d’entraînement du mois d’octobre. A vingt ans, le gardien prêté par le LOSC termine sa première saison professionnelle en tant que gardien titulaire. Pourtant, tout ne démarrait pas comme prévu, avec une blessure au ménisque contractée quelques jours avant la première journée de championnat.
La blessure avant les premières prouesses
Une première séquence négative que le gardien voit aujourd’hui d’un bon œil, « J’ai eu ma blessure, j’ai eu des moments forts mais aussi des moments d’échec, d’impuissance. C’étaient les montagnes russes« . Car aujourd’hui, tout va pour le mieux concernant Lucas Chevalier. « Cette saison, je suis passé par toutes les émotions. C’est une saison qui m’a fait grandir au plus haut point et va me servir pour la suite. Je suis super satisfait que ça se finisse comme ça. Je pense avoir joué un rôle sur le maintien de l’équipe et c’était ma mission ici. C’est rempli« . Et le moins que l’on puisse dire, c’est que son rôle a été majeur dans ce maintien.
En vingt-neuf rencontres disputées, le gardien de but a signé neuf clean-sheet, et affiche la moyenne de 2,84 arrêts par match. Une première saison qui satisfait le principal intéressé, même si le travail est encore long pour atteindre les sommets, « Pour une première saison en professionnel, oui ! C’est très satisfaisant mais je ne me contente pas de ça. J’ai vingt ans et il me reste au moins quinze de carrière donc ce n’est pas un aboutissement même si c’est une réelle satisfaction« . De l’ambition, Lucas Chevalier en a, et pourrait très prochainement grimper dans la hiérarchie des gardiens de but français.
Un futur radieux ?
Sélectionné pour la première fois chez les Espoirs en avril dernier, le Calaisien a toujours eu un objectif en tête : « jouer pour le LOSC ». Sous contrat avec le champion de France jusqu’en juin 2024, Lucas Chevalier devrait sans grand doute retourner à Lille dès la fin de saison. Reste à savoir désormais si une place de titulaire l’attend, alors que la situation des gardiens lillois laisse planer le doute. « Je pense que le LOSC a vu, a regardé et je pense qu’ils peuvent se dire que je suis prêt pour jouer avec eux. Je pense que j’ai été régulier et j’ai fait ce qu’il faut pour prétendre à un club de Ligue 1« , déclarait Lucas Chevalier après la victoire face à Sochaux.
Il le sait, la porte s’ouvre au LOSC pour une raison : aucun gardien n’a été impérial cette saison. D’abord avec Ivo Grbic, puis Léo Jardim, les Dogues n’ont pas vraiment trouvé le successeur de Mike Maignan, parti vers l’AC Milan. « S’ils avaient été dans le très haut du tableau et en Ligue des Champions, ça aurait été délicat de lancer un jeune dans les buts. L’enjeu du club et sa place sont plus cohérents pour faire jouer un jeune gardien« , constate Lucas Chevalier, bien conscient de la chance qui se propose à lui à seulement vingt ans.
Il fera donc ses au revoir à une personne qui lui est chère à Valenciennes, Jérémie Janot. Plus qu’un simple entraîneur, c’est comme un père que l’ancien des Verts est considéré par le jeune espoir, « Ca restera à jamais celui qui m’a lancé avec qui j’ai beaucoup travaillé, évolué. Ca restera mon mentor, une espèce de père et personne ne pourra nous l’enlever. Ca a été un réel plaisir de travailler avec lui, ça a été le top et j’espère retravailler avec lui à l’avenir« . Une belle preuve de l’attachement entre les deux hommes, dans les bras l’un de l’autre au coup de sifflet final face à Sochaux.
Arthur LASSERON
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans cet article ? Contactez la rédaction en précisant le titre de l'article.