Pour l’entraîneur du VAFC, la préparation reste la même pour ce match très important la saison compliquée des rouges et blancs. Cette compétition de la Coupe de France est pour eux comme une bulle d’oxygène. Le poids de l’histoire du club motive les joueurs qui sont prêts à écrire une nouvelle page.
Ahmed, ce n’est pas un match comme les autres demain soir ?
« Se retrouver dans cette situation là c’est plaisant, pour le club et les joueurs. Si les joueurs sont là c’est qu’ils le méritent aussi. C’est la récompense des tours précédents qu’ils ont passés. C’est le moment d’écrire l’histoire aussi. Rajouter une ligne, parce qu’elle a déjà été écrite mais c’était il y a cinquante quatre ans. Si on pouvait être les prochains on écrirait une belle ligne sur l’histoire du club. »
C’est une pression supplémentaire ce poids de l’histoire qu’il faut actualiser ?
« Je trouve que c’est une motivation. C’est ce que je disais aux joueurs, la plupart d’entre eux n’auront pas l’occasion de jouer beaucoup de demi-finale de Coupe de France parce que c’est une compétition très disputée en France avec les gros clubs qui la joue maintenant à fond depuis l’arrêt de la Coupe de la Ligue. C’est une opportunité pour moi, à ne pas manquer. »
On vous sent plus détendu qu’avant un match de championnat. C’est vraiment ça votre bulle d’oxygène ? Il y a plus de sourire, peut-être plus d’envie.
« J’espère qu’il y a plus d’envie. J’ai vu des visages souriants, qui avaient envie de vivre ce moment important. Cette coupe de France, c’est une bulle d’oxygène pour nous. J’ai vraiment l’impression qu’on est rentré dans notre bulle »
Ça vous fait quoi de jouer un quart de Coupe de France ?
« C’est exceptionnel, je suis un privilégié. Je suis très chanceux de vivre à ce moment-là. J’ai envie que ça dure. Quand les choses procurent autant de plaisir, on a envie que ça dure. »
Comment abordez-vous le match ?
« On aborde ce match avec beaucoup d’humilité. On a vu que Rouen avait fait un parcours assez exceptionnel en sortant Toulouse et Monaco. C’est une équipe qui performe en championnat. Dans son stade il y aura une ambiance particulière, ils seront forcément favoris pour ce quart de finale. Maintenant nous on va y aller avec nos armes, on va mettre en place notre jeu pour pouvoir sortir vainqueur de ce quart de finale. »
Rouen s’est qualifié deux fois au tirs au but, est-ce que les tirs au but c’est quelque choses que vous avez travaillé ?
« Oui mais avant chaque tour de coupe de France on travaille les tirs au but. On sait que maintenant avec seulement le temps réglementaire, il n’y a plus les prolongations, il y a beaucoup plus de chances d’arriver au tir au but. C’est quelque chose qu’on a travaillé. Même si très honnêtement la charge émotionnelle que l’on peut mettre en place à l’entrainement n’est jamais la même que celle que l’on retrouve en match. Ça c’est plutôt à nous de choisir les joueurs que l’on sent en ce moment, les mieux armés émotionnellement pour tirer plutôt que de travailler spécifiquement le geste technique. »
Qu’est ce qui change dans l’approche des entraînements ?
« Les entraînements il n’y a pas grand-chose qui change. Nous on travaille toujours aussi en fonction de l’adversaire, forcément par rapport à ce que propose l’adversaire, nous on met en plus une stratégie. On va être dans la continuité de ce que l’on fait ces dernières semaines. On ne va pas changer du tout au tout en trois jours, se révolutionner. Va falloir qu’on reste sur les choses qui ont bien fonctionné ces dernières semaines et essayer de masquer les choses qui n’ont pas fonctionné. »
« j’ai la chance d’avoir deux très bons gardiens et ils méritent tous les deux de jouer»
affirme l’entraîneur valenciennois
Un aspect important : le gardien, ce sera qui ?
« Ce sera Jean Louchet, ma hiérarchie des gardiens elle est claire, ce sera Jean qui est parfaitement prêt pour demain. J’ai deux très bons gardiens. A partir du fait que je décide d’en mettre un numéro en championnat, il est important pour moi de concerner l’autre en lui donnant du temps de jeu en coupe de France. Ça avait été Lassana numéro 2 un moment donné et Jean numéro 1, la c’est inversé. Comme je le répète depuis le début, j’ai la chance d’avoir deux très bons gardiens et ils méritent tous les deux de jouer. J’ai deux compétitions différentes et ça me permet de leur donner à manger sur les deux compétitions. »
En cas de tirs au but, y aura-t-il un changement étant donné que Lassana est performant sur les pénalties ?
« Non on va rester simple, je ne vais pas réinventer le football et faire des coups stratégiques. Ça a pu marcher avec certains, ça a pu aussi ne pas fonctionner, j’ai vu ça aussi sur certains matchs. Nous on restera simple. »
Propos recueillis par Lucas PIRART-GUTIERREZ
Crédit Photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport