Comme chaque saison à cette période de l’année, la Fédération française de football (FFF) a publié son évaluation des centres de formation sous l’appellation « efficacité des centres de formation ». Malgré une légère baisse, le VAFC reste parmi les bons élèves pour un club de son standing. Explications.
Les critères d’évaluation
L’efficacité des centres de formation des clubs professionnels est mesurée selon cinq critères :
- professionnalisation (nombre de contrats professionnels signés) ;
- temps de jeu au sein de l’équipe première du club formateur, en minutes cumulées dans les clubs ayant un coefficient UEFA (impact de la formation sur l’effectif professionnel) ;
- sélection nationale (représentation des joueurs dans les compétitions internationales, quelle que soit la nation) ;
- scolarité (diplôme(s) obtenu(s) par les joueurs en formation) ;
- représentation européenne (représentation des joueurs formés dans le club du classement UEFA).
Une régression naturelle pour le VAFC ?
Après deux saisons consécutives à 3 étoiles, le VAFC a perdu quelques plumes dans le classement 2024-2025 dressé par la FFF. Redescendu en National il y a un an, la formation valenciennoise s’élève à 2,5 étoiles. Si les facteurs « sélections nationales » (toujours à 5 étoiles), « scolarité » (qui plafonne à 2 étoiles) et « représentation européenne » (toujours à 3 étoiles) n’ont pas bougé d’un poil, VA a perdu gros dans d’autres secteurs. Point le plus frappant : le temps de jeu en équipe première des jeunes pousses du Mont Houy.

À cinq étoiles la saison passée, ce critère est passé de 5 à seulement 2,5 étoiles cette saison. La faute aux départs de Joachim Kayi Sanda, Ilyes Hamache ou encore Manga Foe Ondoa, sans même parler de l’éviction rapide d’Ahmed Kantari, qui avait pris l’habitude d’accorder une grande confiance aux jeunes joueurs. Finalement, outre l’historique Julien Masson, seul Kylian Kouakou s’est véritablement illustré sur la fin de saison. Les plus âgés Aymen Boutoutaou et Jordan Poha ont, eux, été utilisés avec parcimonie par Vincent Hognon, contraint de s’appuyer sur des valeurs sûres mieux références et des prêts hivernaux pour relancer une machine grippée.
Le VAFC a également perdu des points sur l’aspect « professionnalisation » (de 3 à 2,5 étoiles). Un léger déclin logique puisque les contrats pros se font théoriquement plus rares en National qu’en Ligue 2. Reste que VA, souvent loué à l’échelle nationale pour la qualité de sa formation, reste parmi les meilleurs clubs en dehors de l’élite. En National, seul Sochaux – autre référence en matière de formation – fait mieux, alors que Nancy et Dijon sont loin derrière. Surtout, Valenciennes serait au-dessus de la moyenne des clubs de Ligue 2, à égalité avec Lorient, Caen et Metz, et seulement derrière Ajaccio. De quoi souligner la qualité du Mont Hout, qui n’échappera toutefois pas aux coupes budgétaires prévus au club.

Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport