Désabusé après le match nul concédé contre Laval (1-1), samedi pour le compte de la 24e journée de Ligue 2, l’attaquant Anthony Knockaert se penche déjà sur les prochaines semaines, mais se dit fier malgré tout du travail accompli. Entretien.
Anthony Knockaert, on imagine que ce match nul vous laisse une immense frustration…
« On voit la déception dans le vestiaire, on est abasourdis. On sort d’un match où on a tout donné. Je pense que c’est l’un de nos matchs les plus complets de l’année, sur tous les plans. On continue de travailler, mais on n’est pas récompensé pour l’instant.
Pourtant, dans le jeu, tu considères que vous êtes dans le « vrai ».
Je l’ai déjà dit auparavant, mais ça devient de plus en plus flagrant. Dans ce championnat, je n’ai pas vu beaucoup d’équipes jouer au ballon comme on l’a fait. Et ce, sans manquer de respect à personne encore une fois. Chaque équipe joue avec ses armes. Quand je vois le match, je suis fier des joueurs, de jouer pour cette équipe. Et peu importe ce qu’il se passera, je resterai fier. C’est un plaisir de jouer avec ces joueurs. Je suis fier, mais surtout dégouté. Tous les efforts aux entraînements et en matchs, tout est là. On paye cash sur un détail, qui nous coûte cher.
Que vous manque-t-il pour passer ce cap ?
Il faut éviter de prendre des buts maintenant, je pense. Mais attention, c’est le jour et la nuit entre aujourd’hui et il y a six mois. Défensivement, c’est incomparable. On fait tout ce qu’il faut pendant le match, mais il faut essayer d’avoir plus de clean-sheet. On arrive à marquer des buts, donc ça nous fera gagner des matchs. Mais ce soir (samedi, ndlr), ce n’est pas une erreur de la défense. Je ne vise personne. C’est toute l’équipe. Mais ces détails nous coûtent cher. Il faut essayer de rectifier tout ça.
Individuellement, ce samedi contre Laval, tu as été très à l’aise. Comment te sens-tu ?
Je me sens très, très bien. Je suis à un très bon niveau de fitness (forme physique, ndlr), je suis très bien revenu. J’ai hâte d’enchaîner les matchs. Je n’ai qu’une envie, c’est d’être samedi prochain et de rectifier ce match nul en une victoire. Je me sens très bien, c’est de mieux en mieux.
As-tu le sentiment d’être revenu à 100 % ?
Si je ne le suis pas, j’y suis très proche. Comme ce soir (samedi, ndlr), je me suis senti vraiment en jambes. C’est bien pour l’équipe, c’est un plus. Et pour moi aussi.
On t’a beaucoup vu à la manœuvre. Le coach Ahmed Kantari voulait que ses joueurs cadres soient capables de donner le tempo…
Exactement. Que ce soit moi, « Cuff » (Joffrey Cuffaut), « Ju » (Julien Masson) ou les joueurs cadres de cette équipe, il faut apporter un plus à l’équipe. C’est ce qu’on essaye de faire, avec notre mentalité, notre expérience. Aussi, pousser les jeunes vers le haut. Ce n’est pas facile, certains sont très jeunes. Ils font un bon travail, on est fier. Mais on est triste pour eux. Franchement, je vois les efforts fournis et c’est presque dégoutant de ne pas repartir avec une victoire. Maintenant, il reste 14 batailles, 14 matchs à se battre jusqu’au bout et à tout donner. »
Propos recueillis par Nathan Bigué
Crédits photo : Christophe Saidi/FEP/Icon Sport