A quelques jours de la reprise des championnats et de ce choc entre pensionnaires des Hauts-de-France, la rédaction du 11 HDF s’est pris au jeu compliqué mais aussi très stimulant du onze type combiné idéal à partir des effectifs du VAFC et de l’Amiens SC. Découvrez notre choix final.
Le choix du système de jeu :
Avant de choisir les individualités, il fallait déjà définir le schéma de jeu idéal pour faire jouer tout ce beau monde. Et si l’Amiens SC évolue quasi systématiquement dans un 3-5-2 depuis le début de saison, le VAFC a testé une ribambelle de configurations différentes sur les quinze premières journées. Et si le recours à une défense à quatre est devenue la norme depuis plusieurs semaines, Nicolas Rabuel a déjà évolué avec une défense à trois, notamment en tout début de saison à Metz. En prenant également en compte les forces et faiblesses de chaque effectif, sachant que ni Samariens ni Nordistes n’ont brillé offensivement jusqu’ici, le choix s’est finalement porté vers un 4-4-2 à plat qui permettra de trouver le meilleur des équilibres.
Gardien : Gautier Larsonneur (VAFC)
Choisir c’est renoncer et ce fut clairement le poste pour lequel le choix fut le plus cornélien. Que ce soit Gautier Larsonneur ou Régis Gurtner, les deux gardiens réalisent un excellent début de saison. Toujours aussi solide, le dernier rempart de l’Amiens SC n’a strictement rien à se reprocher jusqu’ici et évolue à un niveau de performance toujours aussi élevé alors qu’il vient de fêter son 36e anniversaire. Pour le Breton, cette première partie de saison dans le Nord a fait office de renaissance. Poussé sur le banc à Brest après le recrutement de Marco Bizot, Gautier Larsonneur a accepté de faire un pas de côté pour repartir de l’avant. Salué aussi bien pour ses performances sur le terrain que son intégration au sein du groupe, il a littéralement porté à bout de bras le VAFC en début de saison. Parmi les gardiens les plus sollicités du championnat, il est aussi l’un de ceux qui affichent le meilleur pourcentage d’arrêt. Autant d’arguments qui font pencher de peu la balance en sa faveur.
Arrière droit : Allan Linguet (VAFC)
A partir du moment où nous avons opté pour un 4-4-2, le choix du latéral droit était assez évident. Premièrement, parce que l’Amiens SC n’a pas de vrai spécialiste du poste au sein de son effectif. Formose Mendy aurait pu être une option mais le Sénégalais mérite d’être mis dans les meilleures dispositions. Très peu utilisé jusqu’ici, Owen Gene ne rentre pas vraiment dans la discussion alors qu’Antoine Leautey est surtout une option pour jouer un cran plus haut. Surtout, Allan Linguet coche toutes les cases d’un très bon latéral droit de Ligue 2. Contre-attaquant de nature, le natif de Sèvres a fait de gros progrès sur le plan défensif ces derniers mois. De quoi devenir un titulaire indiscutable d’une équipe aux portes du top 5.
Défenseur central : Formose Mendy (Amiens SC)
Unique mondialiste des deux effectifs, Formose Mendy est intrinsèquement l’un des meilleurs défenseurs de Ligue 2. A partir de ce postulat, difficile de ne pas miser sur lui pour former ce onze type idéal. Rapide, dur sur l’homme et même capable d’apporter le surnombre dans le couloir, l’international sénégalais devrait découvrir le très haut niveau très rapidement, peut-être même dès cet hiver. Avant ça, il prend le meilleur sur tous les autres candidats au poste de stoppeur droit, que ce soit l’expérimenté Mathieu Debuchy, reconverti depuis quelques mois, le puissant Nicholas Opoku ou bien encore l’international angolais Jonathan Buatu.

Défenseur central : Joffrey Cuffaut (VAFC)
Quoi de mieux qu’un défenseur central expérimenté pour encadrer une jeunesse pleine de promesses ? Après avoir misé sur Allan Linguet et Formose Mendy pour former un côté droit très complémentaire et tonique, notre choix s’est porté sur Joffrey Cuffaut pour le poste de défenseur central gauche. Infatigable, le vice-capitaine du VAFC n’a pas manqué une seule minute en championnat depuis le début de saison (1350 minutes). Le tout avec un bilan statistique qui pourrait faire des envieux chez certains joueurs à vocation offensive. Auteur de quatre buts et une passe décisive, le natif de Méru reste une valeur sure à bientôt 35 ans. De quoi supplanter la concurrence de Mamadou Fofana, qui n’a pas réalisé une première partie de saison sensationnelle.
Arrière gauche : Quentin Lecoeuche (VAFC)
S’il y a bien un secteur où l’Amiens SC a de quoi envier son adversaire, c’est très clairement le couloir gauche. Recruté pour être titulaire, Sebastian Ring n’a jamais su convaincre Philippe Hinschberger, qui l’a très vite cantonné au banc de touche. Le tout pour permettre à Mattheo Xantippe de poursuivre sa progression entamée la saison dernière. Malheureusement, le jeune latéral gauche reste encore assez irrégulier et souffre très clairement de la comparaison avec Antoine Leautey, l’autre piston amiénois. A l’inverse, Quentin Lecoeuche fait l’unanimité du côté de Valenciennes. Outre le fait d’avoir démarré tous les matches, l’ancien Lorientais a également affiché un très bon niveau de performance avec notamment deux passes décisives à la clé. Là encore, nous tenons une vraie valeur sûre du championnat.
Milieu droit : Antoine Leautey (Amiens SC)
Il était inconcevable de constituer ce onze idéal sans faire une place à Antoine Leautey. Vrai moteur de l’animation offensive de l’Amiens SC, l’ancien Niortais est très certainement le meilleur élément des deux effectifs pour évoluer dans le couloir droit. S’il le fait dans un rôle de piston sous les ordres de Philippe Hinschberger, il nous a semblé opportun de le repositionner un peu plus haut, en tant que milieu latéral dans un 4-4-2. De quoi lui permettre d’attaquer d’une position assez basse et ainsi avoir l’opportunité de prendre de la vitesse, sans pour autant avoir besoin de s’époumoner en multipliant les replis défensifs jusqu’à sa propre surface de réparation. Très certainement le rôle idoine pour l’énergique ailier amiénois.

Milieu axial : Jérémy Gélin (Amiens SC)
Quand il est en pleine possession de ses moyens athlétiques, Jérémy Gélin est assurément l’un des tous meilleurs joueurs de Ligue 2, un joueur estampillé Ligue 1 dont il est très difficile de se priver. S’il doit couvrir beaucoup de terrain sur la largeur dans le dispositif de Philippe Hinschberger, où il fait office de sentinelle du milieu à trois, il sera assurément encore plus à l’aise dans un milieu à deux aux côtés d’un joueur travailleur et à gros volume de jeu. Sa justesse technique va également lui permettre de décrocher pour aller participer à la relance aux côtés de Joffrey Cuffaut. Offensivement, son jeu long pourrait également faire des merveilles pour servir les appels dans la profondeur de Quentin Lecoeuche ou Antoine Leautey. Si Julien Masson et Noah Diliberto sont revenus à un très bon niveau, aucun des deux ne peut se vanter d’avoir une palette aussi complète que l’ancien Rennais.
Milieu axial : Mohamed Kaba (VAFC)
Si le VAFC a réussi à se passer de lui le temps de sa blessure, Mohamed Kaba est tout de même assuré de retrouver sa place de titulaire dès qu’il sera de nouveau apte. Et ce sera très vraisemblablement pour la réception de l’Amiens SC. Révélation de la saison 2021/2022, le numéro 21 valenciennois a su confirmer tout son potentiel sur les onze matches qu’il a pu disputer cette saison. Outre son gros travail à la récupération, « Momo » a également complété sa palette en se montrant de plus en plus porté vers l’avant, dans un style de box-to-box qui devrait lui ouvrir les portes de la Ligue 1 à au moins moyen terme. Un profil qui coche également toutes les cases du partenaire idéal de Jérémy Gélin. Ce qui ni Iron Gomis, ni Doums Fofana n’ont su réellement prouver jusqu’ici.
Milieu gauche : Jason Berthomier (VAFC)
Véritable couteau suisse, Jason Berthomier a tout du profil idéal pour équilibrer cette équipe. Davantage un joueur d’axe, il évolue pourtant la plupart du temps dans le couloir droit depuis son arrivée dans le Nord. Sachant qu’aucun ailier gauche ne crève l’écran au sein des deux effectifs et que Quentin Lecoeuche est capable d’apporter la largeur nécessaire, l’idée d’avoir Jason Berthomier qui rentre intérieur, joue dans le demi-espace gauche en position offensive s’avère séduisante. Il pourrait être le pendant idéal d’un Gaël Kakuta qui occuperait le demi-espace droit, sa zone de prédilection. Sans ballon, l’ancien Clermontois est tout à fait capable de venir s’inclure dans une ligne de quatre pour boucher son couloir.
Neuf et demi : Gaël Kakuta (Amiens SC)
Pour compléter ce milieu de terrain travailleur, rien de tel qu’un profil créatif comme Gaël Kakuta. Repositionné dans le rôle qui était le sien lors de sa première saison en Picardie, le meneur de jeu de 31 ans représente cette inconnue pour l’adversaire, capable de transformer n’importe quelle transition en occasion de but. Sans le délester de certaines tâches défensives, l’idée est plutôt de l’inclure dans la première ligne de pressing pour former un 4-4-2 sans ballon et ainsi limiter son repli défensif et donc les efforts dits superflus. Et même si les blessures pourraient avoir raison de sa régularité, Gaël Kakuta passe forcément avant les jeunes et encore irréguliers Ilyes Hamache et Aymen Boutoutaou.
Attaquant : Tolu Arokodare (Amiens SC)
C’est très clairement le secteur sinistré. S’il n’a plus marqué en championnat depuis le mois de septembre, Tolu Arokodare est tout de même le meilleur buteur des deux équipes. S’il reste encore très irrégulier, le Nigérian n’en reste pas moins un joueur disposant de certaines qualités qui font mouche en Ligue 2. En bout de chaîne dans un collectif parfaitement huilé et avec des créateurs derrière lui, il est tout à fait capable de faire trembler les filets. Surtout, il reste un poison pour ses adversaires grâce à son gabarit au-dessus de la moyenne. Dans un tout autre style, Ugo Bonnet aurait pu être envisagé. Cependant, l’ancien Ruthénois n’affiche pas une forme suffisante cette saison.
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