Invités à tirer un bilan après six mois d’exercice à la tête du LOSC, Bruno Genesio et Benjamin André ont décrypté les clés de la série d’invincibilité des Dogues depuis le début de l’automne. Tout en tentant de ne pas faire ombrage à Paulo Fonseca, le précédent entraîneur lillois.
Bruno, comment expliquez-vous cette “force” qui se dégage de votre équipe depuis le début de cette série d’invincibilité ?
« On peut la définir par trois points essentiels. Le premier point, c’est évidemment la qualité. Lorsque vous êtes coach, vous pouvez mettre en place ce que vous voulez seulement si vous avez la qualité qui répond à vos attentes. Le deuxième, c’est la qualité du travail, l’investissement et de l’engagement qui est mis une grande majorité du temps dans nos entraînements et dans nos matches. Et le troisième point – qui est pour moi un des plus importants -, c’est cette ambiance qui règne au sein de ce groupe. Quand je parle du groupe, je parle évidemment des joueurs, mais aussi des joueurs avec les différents staffs et avec tous les gens qui entourent l’équipe. Je pense que c’est aussi ce qui nous a permis de réaliser de très bonnes choses sur cette première partie de saison.
Sur quel(s) point(s) estimez-vous que le LOSC a le plus et le mieux progressé depuis votre arrivée ?
Je pense qu’on se crée davantage d’occasions dans le jeu et on a peut-être… C’est difficile de répondre à cette question sans qu’on me taxe de faire des comparaisons et je n’ai pas envie d’en faire avec mon prédécesseur (Paulo Fonseca) que j’apprécie énormément. Mais je pense qu’on a un peu plus de variété dans notre jeu offensif aujourd’hui que l’année dernière. »
Benjamin André, capitaine du LOSC : « On est sur une certaine continuité depuis deux saisons. On a un peu la même ossature, on joue quasiment de la même manière, les automatismes sont là, on se connaît et on s’apprécie tous. L’osmose fait que, quand tout va bien et quand un club entier pousse derrière une équipe, ça se voit sur le terrain. La bonne dynamique enclenchée depuis le début de saison permet de bien travailler et permet aux joueurs qui sont arrivés d’être dans les bonnes conditions et d’apporter ce qu’on leur demande. Je pense que c’est un tout. On a des profits de joueurs assez différents, avec un banc impactant à chaque match. Il y a pas mal de changements dans le onze titulaire, mais ce qui fait surtout la différence, ce sont nos entrants qui font mal aux adversaires. On a plus de profils différents et plus de variété dans notre jeu, on n’est moins prévisibles par moments. »
Tous propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport
