Ugo Bonnet (VAFC) : « Nous n’avons pas assez d’occasions franches »

METZ VAFC Bonnet
Sandra Ruhaut/Icon Sport

Depuis le début de la saison, le principal défaut du VAFC et son manque d’efficacité offensive. Le club pointe à la seizième place au classement des meilleures attaques de Ligue 2. Avec seulement un but au compteur, Ugo Bonnet pense savoir d’où vient le problème. Entretien. 

Comment expliquez-vous ce manque d’efficacité offensive ?

Des occasions, je ne me souviens pas forcément en avoir eu beaucoup. Je pense que nous n’avons pas assez d’occasions franches. Peut-être qu’on joue mal les situations dans les trente derniers mètres, je m’inclus dedans. On doit faire des choix différents, on doit être plus dangereux. Ça passe par mettre de la présence dans la surface, mettre du nombre devant le but, tenter sa chance, provoquer des choses. Il faut peut-être un peu plus d’audace, je m’inclus dedans, il faut qu’on le fasse un peu plus.

Quand vous dites tenter votre chance, vous pensez au but d’Aymen (Boutoutaou) contre Annecy ?

Voilà, ce sont exactement des choses comme ça. Ça peut en faire partie. Après, c’est sûr que ce n’est pas parce qu’on tire de 30 mètres que ça va rentrer à chaque fois. Ce qu’il a mis, c’est un but difficile à mettre. Si on ne met que des buts comme ça, ce serait incroyable. Dans les trente derniers mètres, mettre un peu plus de présence, faire les bons choix et essayer d’être un peu plus connectés.

Vous jouez avec un système où il n’y a souvent qu’un attaquant, vous ou Marius (Noubissi). N’est-ce pas trop peu justement ?

Le fait d’être un attaquant ne veut pas dire qu’on n’attaque qu’avec une seule personne. Il faut que les milieux, les latéraux et les excentrés mettent leur présence dans la surface. Je pense que dans cette équipe, tout le monde est capable de mettre des buts. C’est en amenant du nombre et en pesant sur les défenses qu’on arrivera à créer du décalage et à marquer des buts.

À Dijon, il y avait beaucoup de ballons aériens, alors que vous n’êtes pas le plus grand…

Et non, ce n’est pas mon style de jeu. Je peux la contrôler de la tête, l’orienter et dribbler le défenseur. C’est aussi l’adversaire qui nous met en difficulté et qui nous amène à faire ça. De base, ce n’est pas ce que le coach nous demande. Il veut mettre en place un jeu bien défini, on sait ce qu’on a à faire et on doit appliquer ses consignes.

Donc plutôt jouer au sol ?

C’est ça. Il faut qu’on arrive à se trouver et à ressortir les ballons proprement. On a du mal face aux équipes qui viennent nous chercher haut et nous envoient du pressing. Pour passer ce premier rideau, on est amenés à jouer long, mais je pense que ce n’est pas notre force de jouer long. Nous ne sommes pas une équipe pour ça. On doit être plus présents sur les seconds ballons. Quand on est en Ligue 2, ce sont un peu des combats, ce ne sera pas du beau football tout le long. Je pense qu’on a prouvé en début de saison que nous étions prêts à jouer ces matches de combat. On l’a un peu moins retrouvé ensuite.

Propos recueillis par Clément Rossi avec Pavel Clauzard

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