Troyes – RC Lens [J20] : les tops et flops lensois

Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport

Frustré par des Troyens appliqués et incisifs en transition offensive, le RC Lens a été dominateur mais longtemps mené au score. Avant de revenir en fin de rencontre, certes, mais en repartant du Stade de l’Aube avec un certain sentiment de gâchis. Découvrez nos tops et flops après cette rencontre de la vingtième journée de Ligue 1.

Les tops

Adrien Thomasson, adaptation express

Face à Brest, pour sa première titularisation sous le maillot lensois, Adrien Thomasson avait parachevé la belle première période des siens en assurant la qualification du RC Lens en huitième de finale de la Coupe de France. Cette fois, l’ancien Strasbourgeois a sauvé les Sang et Or d’une défaite qui aurait sans doute ressemblé à un réel coup de massue. Son entrée en jeu à la place de Deiver Machado a permis à Franck Haise de réinventer son équipe en passant à quatre défenseurs. Un choix plus que payant puisque le RC Lens s’est montré encore plus insistant sur le but troyen, mais surtout parce qu’Adrien Thomasson lui-même est à la finition de l’action salvatrice. Buteur pour la première fois en Ligue 1 depuis plus de huit mois et pour la seconde sous ses nouvelles couleurs, Adrien Thomasson s’est déjà mis les supporters lensois dans la poche.

Un mini-Bollaert à Troyes

Ils étaient venus en nombre au Stade de l’Aube. Et à plus de 300 kilomètres du Stade Bollaert, ceux qui étaient restés dans le Nord ont peut-être entendu les milliers de fans lensois exulter sur l’égalisation. D’emblée, les Artésiens ont pris le dessus dans les tribunes en mettant une ambiance de feu dans les travées d’un Stade de l’Aube habituellement bien terne. Et si les Sang et Or ont parfois été poussifs sur le terrain, les supporters lensois ont eux parfaitement récité leur partition. Avec en point d’orgue, donc, cette impressionnante explosion sur le but d’Adrien Thomasson.

Les flops

Le manque de réalisme

Si les Sang et Or peuvent nourrir des regrets, c’est bien parce qu’ils ont maintes fois eu l’occasion de faire trembler les filets. De bout en bout, les vagues lensoises ont déferlé sans trouver leur finalité, hormis sur l’égalisation d’Adrien Thomasson, qui a profité d’un but grand ouvert pour égaliser. Certes, Gauthier Gallon s’est montré intraitable sur sa ligne de but ou dans les airs en écœurant les Artésiens à bien des reprises, mais ce ne sont pas les situations qui ont manqué. Inspirés dans le jeu, les Sang et Or ont trouvé de nombreux décalages face à une arrière-garde troyenne en difficulté sur les côtés. Mais une fois le dernier geste venu, les Lensois ont pêché. À l’image d’un Florian Sotoca qui reflète parfaitement la copie lensoise du jour. Généreux dans l’effort – comme à son habitude – et capable de créer et de profiter des brèches dans la défense adverse, le Narbonnais n’a toutefois cadré qu’une seule de ses sept tentatives devant le but. L’artilleur imprécis d’une équipe qui a trouvé le cadre à quatre reprises seulement.

La gestion des transitions défensives

Paradoxalement, l’ouverture du score troyenne n’est pas le résultat d’une contre-attaque éclair mais d’une transition plus construite. Néanmoins, ce sont bie les nombreuses transitions offensives rapides de l’ESTAC qui auraient pu punir les Sang et Or. Une fois le premier rideau du pressing lensois brisé, les fusées auboises que sont Mama et Thierno Baldé ainsi que Yasser Larouci ont posé des soucis à une arrière-garde artésienne anormalement fébrile. Et accompagné par le créatif Rony Lopes, le secteur offensif de l’ESTAC s’est créé d’énormes situations sur ces phases de jeu. Sans la maladresse du Portugais, seul face à Brice Samba mais malheureux avec son pied droit (77′, 85′), le RC Lens serait reparti bredouille du Stade de l’Aube.

Enzo PAILOT

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