Une dernière sortie à l’image de la saison. Au Stade de l’Aube, le LOSC a obtenu un nul frustrant face à Troyes, avant-dernier au classement. Insuffisant pour accrocher un ticket en Europa League, mais assez pour assurer une cinquième place synonyme de barrage pour l’Europa Conference League. Découvrez les tops et flops de cette rencontre de la 38e journée de Ligue 1.
Les tops
Un parcage lillois exceptionnel
Paulo Fonseca avait exhorté le peuple lillois à être au rendez-vous pour la dernière de la saison, à Troyes. Résultat ? 3000 Dogues présents dans les tribunes auboises qui ont basculé aux couleurs du LOSC plutôt que de l’ESTAC. Le technicien portugais a été entendu et les supporters lillois se sont exécutés. En revanche, savoir s’ils ont apprécié le spectacle proposé est une toute autre histoire.
Le LOSC peut être européen la saison prochaine
S’ils ne l’ont pas emporté à Troyes, les Dogues n’ont pas tout perdu. Grâce à la défaite de l’AS Monaco face au Toulouse FC (1-2), le LOSC a pu conserver – non sans mal – la cinquième place de Ligue 1. Les Lillois devront donc en passer par les barrages pour se qualifier en Europa Conference League. Une maigre consolation, mais peut-être un moindre mal : cette C4 semble mieux dimensionnée à l’effectif lillois si la formation nordiste souhaite aller au bout. Mais avant de se projeter sur le printemps 2024, il faudra déjà assurer en cette fin d’été 2023 qui s’annonce déjà cruciale pour la saison prochaine.
Les flops
Un avantage mal géré
Le LOSC avait fait le plus dur. Après avoir joué de malchance en touchant les montants troyens à deux reprises (34′, 45+1′), les Lillois ont aussi vu deux de leurs buts refusés par la VAR pour hors-jeu (43′, 47′). Logique, donc, que celui inscrit par Bafodé Diakité (52′) ait été vécu comme une véritable libération par des Dogues soulagés d’avoir enfin ouvert le score. Trop soulagés, peut-être, puisque par la suite, le LOSC de Paulo Fonseca a perdu de son allant offensif et a basculé dans une certaine possession défensive : conserver le cuir afin de préserver l’avantage. Voulu ou non par le technicien portugais, le plan fut quoi qu’il en soit le mauvais face à cette équipe troyenne incisive avec le ballon. Et comme un symbole, c’était l’ancien Lillois Rony Lopes qui punissait l’apathie nordiste (72′). Le LOSC mettra tous les ingrédients pour remettre la main sur cette rencontre. En vain, face à un bloc aubois solide et cohérent.
Un LOSC stérile offensivement, fébrile défensivement
Pourtant largement supérieur techniquement à son adversaire du soir, le LOSC a de nouveau peiné face à un « petit » de l’élite française. Pour leur dernière sortie de la saison, Paulo Fonseca et ses hommes avaient sans doute à cœur de laisser une bonne impression avant la trêve estivale. C’est manqué. Avec 66% de possession et même 1,58 xG contre 0,29 pour l’ESTAC, le LOSC a largement dominé, notamment territorialement. Mais face au bloc troyen, le manque de mouvements et d’initiatives côté lillois, à l’image de la prestation indigente de Jonathan David, a coûté cher aux Nordistes. La rentrée d’Edon Zhegrova a fait un bien fou en ce sens, sans pour autant parvenir à faire la différence. Une différence qu’est justement parvenu à faire Rony Lopes pour remettre les deux équipes à égalité (72′). Et qui a illustré les lacunes défensives du LOSC, accentuées en transition défensive face aux projections rapides des ouailles de Patrick Kisnorbo. Paulo Fonseca connaît les limites de sa formation et sait sur quoi travailler pendant l’été, si tant est qu’il reste à Lille.
Enzo PAILOT
Vous avez relevé une coquille ou une inexactitude dans cet article ? Contactez la rédaction en précisant le titre de l'article.