Le LOSC s’est déplacé avec ambition en terre toulousaine et voulait s’offrir Toulouse avant la trêve. Objectif atteint, non sans mal en première période. Surtout, les Dogues ont pu compter sur des joueurs d’ordinaire plus discrets pour l’emporter. Découvrez les tops et flops de cette rencontre de la 28e journée de Ligue 1.
Les tops
Des joueurs qui ont su se révéler
Blessures oblige, le LOSC doit faire sans bon nombre de ses joueurs. De fait, la place se libère pour d’autres protagonistes, qui peuvent saisir leur chance. C’est le cas d’Alexsandro, aligné en charnière centrale aux côtés de José Fonte. Le Brésilien profite du forfait de Tiago Djalo jusqu’à la fin de saison, et a été préféré à Leny Yoro. Encore une fois, Paulo Fonseca a fait un choix et un pari gagnants, comme contre Brest. Buteur sur corner, Alexsandro confirme tout le bien pensé de lui ces derniers temps et scelle à cet instant-là une précieuse victoire. Derrière, c’est Mohamed Bayo, fraichement entré en jeu, qui fait le break. Lui aussi bénéficie de peu de temps de jeu et a su profiter de la brèche. Ces deux hommes pourraient bien connaître un tournant, ou pas…
Paulo Fonseca a (enfin) réussi à tenir le score
Nantes, Lyon, Paris : nombreux sont les matches où le LOSC était en bonne posture. Pourtant, à chaque fois, la philosophie du technicien portugais lui a coûté de précieux points. Cette fois, la leçon semble avoir été retenue. En atteste le changement tactique effectué par l’entraîneur à la 85e minute avec Leny Yoro qui a remplacé Jonathan David. À cet instant-là, les Dogues sont passés à cinq en défense, à seulement cinq minutes de la fin du temps additionnel. Cette tactique est rare pour être soulignée, tant il est difficile pour Paulo Fonseca de renier ses principes de jeu. À Toulouse, la prudence a été de mise et a porté ses fruits. De quoi y réfléchir pour les prochaines rencontres après la trêve…
Le show Lucas Chevalier
Comme dans de nombreux matches, l’issue serait-elle la même sans lui. C’est bien la question qui s’est encore une fois posé au Stadium à Toulouse. Auteur de très nombreux arrêts, l’international espoirs a effectué environ huit arrêts. De quoi faire pâlir Didier Deschamps, qui va devoir continuer de l’observer. D’entrée de jeu, Chevalier se montre intraitable et pose les bases face à Fares Chaïbi. Derrière, rien ne passe et sa prestation prend de l’ampleur. Décisif dans tous les compartiments, il se transforme en Muraille de Chine. Aussi, son arrêt dans les toutes dernières secondes sonne comme le sauvetage de la victoire pour le LOSC. Alors que la tête de Vincent Sierro part bien, Lucas Chevalier la dévie du bout des doigts. Un exploit individuel symbole d’une prestation folle.
Les flops
Des cadres absents (ou presque)
Pour certains joueurs, la rencontre a été plus difficile que prévu. À commencer par Jonathan David, bien seul en pointe de l’attaque du LOSC. En 89 minutes, le Canadien n’a touché que 41 ballons, soit un sur deux perdu ou laisse à l’adversaire. Offensivement parlant, il n’a effectué qu’un seul tir qui n’est même pas cadré. De même pour Jonathan Bamba sur l’aile gauche, inoffensif pour les adversaires. De son côté, les passes n’ont été guère plus appuyées que son coéquipier en pointe, loin de là (82 % réussies). Au milieu également, les traditionnels cadres n’ont pas répondu présent, du moins n’ont pas survolé la partie. Attention à bien soigner la régularité d’une équipe, qui sera capitale pour l’Europe.
Pavel CLAUZARD
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport