Toulouse - LOSC : Haraldsson esseulé, Santos en difficulté

En dépit d’un Hakon Haraldsson qui a peut-être enfin lancé son aventure dans le Nord, le LOSC a sombré en deuxième période à Toulouse (3-1), ce dimanche. Découvrez nos notes après cette rencontre comptant pour la 23e journée.

Les satisfactions :

Il a profité de l’absence de Benjamin André pour s’immiscer dans le onze de départ du LOSC, et il a parfaitement saisi sa chance. Buteur pour la première fois en Ligue 1, Hakon Haraldsson (6) a marqué des points malgré la défaite lilloise. Très actif, notamment en première période, pour se rendre disponible dans l’interligne, faire des différences et orienter le jeu (11′, 17′, 22′, 23’…), l’Islandais a été le Dogue le plus dangereux et le plus en vue tout au long de la rencontre. S’il a baissé de régime – à l’image de tout un collectif – après la pause, son but plein de calme et de justesse (0-1, 45′) vient couronner sa solide prestation. Il est sorti en fin de rencontre en lieu et place du débutant Trévis Dago (83′)

S’il n’a pas marqué, Jonathan David (5) n’a pas moins pesé sur la défense lensoise. L’avant-centre canadien, passeur décisif pour Hakon Haraldsson après avoir bien fixé la défense toulousaine, s’est lui aussi créé quelques occasions plus ou moins dangereuses (11′, 75′, 90′). Le numéro 9 lillois a aussi beaucoup travaillé défensivement, en étant parfois le seul à aller au pressing (26′, 54′, 65′). Un rôle ingrat pour l’attaquant nordiste, qui a tout de même été décisif.

Les déceptions :

En pleine montée en puissance depuis des semaines, Tiago Santos (3) a connu un sacré coup d’arrêt à Toulouse. Si sa première période a été plutôt convenable avec quelques projections (7′, 10′, 34′, 38′), il a totalement coulé après la pause. Quasiment jamais trouvé offensivement et pas en mesure de faire la différence quand ce fut le cas (86′), le latéral droit a surtout souffert défensivement. Le Portugais s’est souvent retrouvé à la limite (46′, 54′, 61′) avant d’être le grand responsable du deuxième but toulousain, sur lequel il perd d’abord le ballon avant de provoquer un penalty logique malgré les contestations des Lillois (1-2, 60′). De quoi illustrer un match où il n’a cessé d’être de plus en plus inquiétant, alors que Bafodé Diakité était lui de retour dans le groupe.

Aligné à un poste d’ailier inhabituel au profit d’Hakon Haraldsson, aligné dans l’axe, Yusuf Yazici (3) n’a clairement pas brillé. Manquant de vélocité et de percussion pour réellement faire la différence face au bloc toulousain, le Turc a souvent cherché à se réaxer sans grand succès. Ses permutations côté gauche avec Adam Ounas n’ont pas apporté beaucoup plus non plus. Hormis son occasion dangereuse après un très bon contrôle orienté (13′), le milieu offensif de 27 ans a été très transparent jusqu’à sa sortie à l’heure de jeu (63′) pour Edon Zhegrova, qui a beaucoup tenté mais très peu réussi.

Alexsandro (3) marque clairement le pas ces dernières semaines. Depuis sa vilaine soirée à Paris, le Brésilien n’a plus vraiment rassuré et a confirmé son coup de mou à Toulouse. Il a parfois pris de gros risques à la relance (6′) et aurait pu mener le LOSC à sa parte après une véritable offrande pour Thijs Dallinga (55′). Pris au marquage – comme bon nombre de ses coéquipiers – par le positionnement interligne de Yann Gboho sur le troisième but (67′), le défenseur central lillois avait déjà été devancé plus tôt par Shavy Babicka (28′). Moins tranchant avec ballon et moins autoritaire dans ses interventions, il est même sorti au profit de Bafodé Diakité (83′), qui a fait son retour dans l’antre de son ancien club.

Aligné un cran plus bas, aux côtés de Nabil Bentaleb, Angel Gomes (4) n’a pas eu le même rayonnement qu’à l’accoutumée. S’il a été plutôt en maîtrise en première période, l’Anglais a été pris par l’intensité toulousaine en seconde période. Vraie solution à la relance pour le LOSC, il a en revanche très peu apporté défensivement en étant lui aussi mis à défaut par le placement de Yann Gboho sur le troisième but (67′). L’absence de Benjamin André s’est lourdement faite ressentir pendant la tempête, à laquelle Angel Gomes n’a su mettre un terme.

Enzo PAILOT