Arrivé au LOSC lors du mercato d’été, Thomas Meunier sort d’une demi-saison en Turquie. C’est donc en observateur avisé que le défenseur a livré son sentiment avant le match retour contre Fenerbahçe comptant pour le troisième tour préliminaire.
Les enseignements du match aller
« On a eu les possibilités de tout mettre sur la table avec deux sessions d’analyse vidéo. On a quand même pas mal joué du tout, on a été dominants. On a vu une équipe qui voulait la qualification, avec plus ou moins de réussite, notamment en première période. Ce n’est pas toujours facile de concrétiser, mais le plus important est de réussir à se créer des occasions, de vouloir les finir. Dans l’ensemble, il y avait de la satisfaction par rapport à ce premier match. Cela peut aller très vite, ça peut faire 3-0 ou perdre le match à la fin et on marque à la 92e. Les principal est de respecter le principal, faire le travail tactique et collectif, individuellement vouloir faire la différence. Tout ça était réuni au match aller et j’espère que ce sera également le cas au match retour. »
Le contexte turc
« Il y a une ambiance assez chaude, une ferveur. Les Turcs sont des supporters passionnés, c’est ce qui fait leur réputation. Il y a aussi ce qui se passe sur le terrain et les supporters turcs peuvent vite se retourner contre leur équipe. Je l’ai vu à plusieurs reprises. C’est pour ça qu’il est important de rester concentré sur notre jeu, de jouer sans crainte, pratiquer ce football dominant, vouloir tuer l’adversaire le plus tôt possible. Le stade fera le reste. Une ambiance pareille me galvanise, me motive, c’est aussi ça l’esprit du football. C’est populaire, il faut profiter de ce genre d’expérience. On ne joue pas ce genre de match tous les ans. On a qu’une seule chose à faire : montrer qu’on est là et que ce ne sera pas tâche facile pour l’adversaire. »
Les jeunes peuvent ressentir un peu de stress, de pression. C’est quelque chose que l’on surmonte ensemble. A partir du moment où on laisse Fenerbahçe jouer, l’intensité va monter aussi bien sur le terrain que dans les tribunes. D’où l’importance de leur couper l’herbe sous le pied, de faire la différence dès le début du match. Le but est d’y aller en prenant les rênes du match, en faisant la différence. Il ne peut pas y avoir de round d’observation, on doit montrer qu’on ne se déplace pas pour rien et que la qualification nous revient. »
Les clés tactiques du match
« Ils ont énormément d’impact physique. Ils ont des joueurs d’expérience, comme Tadic, El Nesyri. Ils ont des qualités, c’est certain. Si José Mourinho y signe, c’est parce qu’il sait qu’il peut remporter quelque chose avec ce club. Ce ne sera pas tâche aisée. Ils ont leurs atouts, mais je ne les trouve pas plus forts que nous, pas moins forts mais pas plus forts. Je crois à 1000% à nos chances de qualification. »
Son passage en Turquie
« Ils m’ont permis de me relancer. A Dortmund, entre les blessures et le fait de ne pas jouer, j’ai passé presque un an à ne pas jouer un match. C’était très compliqué, on n’arrive pas à se projeter, à voir la prochaine étape. On se demandait si c’est une question de niveau, si c’est physiquement, si on n’approche pas de la fin. Finalement, je tente un coup de poker. Trabzonspor me téléphone à la veille de la fermeture du marché des transferts et l’entraîneur veut un mec polyvalent. Mon optique était vraiment d’aller à l’Euro avec l’équipe nationale. Cela a été réussi, avant la blessure en match de préparation. Je ne remercierais jamais assez Trabzonspor de m’avoir fait confiance. J’ai joué 20 matches consécutifs avec eux, sans la moindre blessure, tout était parfait. C’est là que tu te rends compte qu’il y a beaucoup de psychologique dans le football. Si je suis ici devant vous, c’est aussi grâce à eux. »
Source : LOSC
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