Alors que le LOSC apparaît en ballotage défavorable dans la course au podium, la faute à une dynamique moins porteuse depuis un mois, Bruno Genesio veut lutter contre les calculs et les conjectures avant d’affronter le TFC, samedi (19 heures) à l’occasion de la 29e journée de Ligue 1.
Le LOSC peut-il commencer à payer un contre-coup physique et psychologique de cette longue saison et de l’élimination en Champions League ?
Sur l’aspect physique, non. Aujourd’hui, on a des technologies qui permettent de voir si l’équipe court moins, fait moins de sprints, d’efforts à haute intensité. Ce n’est pas le cas. Sur l’aspect psychologique, c’est plus difficile à évaluer. C’est vrai qu’on peut analyser une petite décompression mentale après une élimination en Coupe d’Europe.
On est peut-être tout simplement dans une période un peu moins bien.
Maintenant, quand je vois le contenu de notre match à Lyon, même s’il y avait pas mal de choses à améliorer sur l’aspect offensif, je ne ressens pas ça. Peut-être qu’on a un peu moins de spontanéité dans notre jeu offensif, de générosité aussi, parfois. Je ne suis pas certain que ce soit lié à l’aspect mental. On est peut-être tout simplement dans une période un peu moins bien, dans laquelle on a tendance à vouloir assurer les passes, limiter les prises de risque.
L’absence de qualification directe pour la Champions League serait-elle un échec pour le LOSC ?
Pour se qualifier directement, il faut terminer dans les trois premiers, sachant que la première place est prise. Il en reste deux et on est plusieurs équipes à lutter pour ça. Les autres sont aussi performants que nous. On est encore dans la course. Il y a cinq points entre Marseille, deuxième, et nous. Tout est possible. On va rencontrer Marseille aussi. Ce qui est important, c’est de prendre les matches les uns après les autres. C’est une phrase un peu bateau, mais c’est tellement vrai. Il reste six matches, 18 points à prendre. On ne peut que maîtriser les matches qui arrivent, à commencer par Toulouse. On ne maîtrise pas ce que font nos adversaires. Commençons déjà par faire notre job, gagner à Toulouse, ce qui ne sera pas simple.
A quel type de match vous attendez-vous à Toulouse ?
On peut penser qu’on aura la possession, qu’on sera peut-être face à un bloc assez bas. Maintenant, même quand on a un bloc plus bas, il y a toujours la possibilité de faire la course dans la petite profondeur. Il y a toujours des espaces à exploiter, pour ouvrir un autre espace pour un troisième joueur ou pour être servi. Je ne vais pas faire l’apologie du PSG, mais c’est ce qu’ils font très bien, même en attaque placée, y compris face à un bloc très bas. On voit des courses qui viennent du deuxième rideau, que ce soit un milieu ou un latéral, qui plongent dans les espaces. C’est ce qui nous manque cruellement dans notre jeu.
Ces deux dernières saisons, le LOSC a loupé son sprint final. Qu’avez-vous mis en place avec votre staff pour mieux gérer les choses cette année ?
Justement, j’essaie de ne pas en parler. C’est la meilleure manière de ne pas l’ancrer dans les têtes. J’ai regardé tout ça, je suis remonté jusqu’à la saison 2022. J’essaie de transmettre à mes joueurs. Il ne faut pas se projeter sur les six matches, combien doit-on en gagner, regarder les résultats qui peuvent nous arranger. Ce sont des supputations qu’il faut laisser de côté. Il faut s’occuper de nous, ce qu’on maîtrise. Cela passe par notre jeu et ce qu’on doit améliorer.
TFC – LOSC
29e journée de Ligue 1
Samedi 12 avril, 19 heures
Stadium municipal, Toulouse
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
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