Après douze défaites consécutives, l’ESC Longueau a enfin signé son premier succès depuis sa promotion en National 3, ce samedi face à l’AC Amiens (2-0) à l’occasion d’un match en retard comptant pour la 12ème journée. De quoi faire le bonheur de Simon Petit, au bord des larmes au moment de s’exprimer après ce succès libérateur. Entretien.
Enfin, la voilà !
Je ne vais pas tarder à aller fêter ça, parce qu’on attendait ça depuis un moment. Ca fait du bien de trouver une équipe cohérente tout au long du match. Je pense que la victoire est méritée. On sent qu’ils ne sont pas bien, qu’ils sont dans notre situation il y a trois ou quatre matches de ça. C’est difficile pour eux. On a su relever la tête, on a joué sans pression, on a joué comme des hommes, et c’est la récompense, ça fait du bien.
Est-ce une victoire à l’orgueil ?
Oui et on va pouvoir travailler un peu plus sereinement, continuer sur notre lancée aussi parce que ça ne suffit pas. Il faut continuer sur cette vague-là, comme on sait le faire. C’est compliqué quand on travaille, on travaille, le mardi soir à 19h30, on est dans le trou et là, franchement, ça fait du bien.
On imagine que ça a dû être dur à vivre…
Franchement, oui. C’est tout un groupe qui travaille, mais sur le côté personnel, c’est compliqué aussi ! On reste des amateurs, on est avant tout là pour prendre du plaisir au foot. Gagner des matches, c’est l’essence même du football et forcément que ça nous touche. On savait qu’on ne méritait pas ça. On sait ce qui se dit à l’extérieur et forcément, on est touché parce ce qui se dit. On n’a pas envie de passer pour des guignols et montrer qu’on mérite d’être là aujourd’hui. Le championnat est compliqué mais on a un groupe et on a montré qu’on était des vrais hommes. Ca fait du bien et ça fait plaisir pouir le coach.
La situation reste néanmoins critique…
Bien sûr ! On va déjà savourer, on va prendre match après match et on verra où on se trouvera. L’idée est de surfer sur la dynamique, l’état d’esprit parce qu’on a été irréprochable.
Voir que vous n’êtes plus à zéro points, ce n’est pas rien…
C’est sûr. Quand tu vois le classement, que tu es à zéro, ça fait mal, mais on était arrivé à un point où on ne regardait plus. Je ne sais même pas qui est avant-dernier. C’est l’AC Amiens ? Et bien malheureusement, ça tombe sur eux. C’est dommage, c’est le football. Je leur souhaite de relever la tête, on sait ce que c’est, c’est compliqué.
Propos recueillis par Romain PECHON