Pour la troisième fois en cinq matches, le RC Lens a réussi à obtenir un résultat alors qu’il était en infériorité numérique contre Nantes (2-2). Seko Fofana considère que le carton rouge a été un électrochoc pour tous les joueurs après une première mi-temps ratée. Entretien.
Seko, vous avez réalisé une première mi-temps décevante avant une seconde période extraordinaire…
Je ne vais pas dire que la première mi-temps a été ratée. Ils ont eu une situation où on prend le rouge et deux autres où ils marquent les buts. Après, il y avait quand même de la maîtrise de notre part. On a pris confiance au fur et à mesure du match. On a eu des situations et c’est ce qui nous a permis de faire la différence en deuxième mi-temps.
On a, tout de même, l’impression qu’il y a eu plus de déchets que d’habitude lors de cette première période…
Ce sont des choses qui arrivent. On joue contre des équipes assez basses et qui nous connaissent. Ils savent qu’on aime jouer au ballon. Là, il y a eu des erreurs techniques, mais ce n’est pas grave. Le plus important est d’avoir pris un point ce soir.
Dans la course à l’Europe, ce point du nul est un peu décevant…
Quand on débute le match, c’est sûr qu’on ne doit pas attendre d’être forcément à dix pour créer l’exploit. Ce qu’il faut souligner, c’est la force mentale de l’équipe. Aucun match n’est facile. On a joué face à une équipe qui va jouer une finale de Coupe de France et qui est neuvième au classement. On voit que le classement est resserré. Il y a eu plein de choses positives. J’espère que ça va bien se passer pour le prochain match.
Comment avez-vous fait pour revenir dans ce match ?
On avait réussi à ressortir les ballons dans les vingt dernières minutes. On n’a pas eu trop de difficulté. On s’est créé des situations. On savait qu’il fallait finir les occasions. C’est ce qu’on n’a pas fait sur le deuxième but. On voit qu’ils partent en contre, mais on était tous engagés. Ce sont des choses qui arrivent. Je tiens à féliciter notre équipe et les supporters qui nous soutiennent au quotidien. Ils sont là pour nous donner de l’énergie. On a de la confiance et on ne peut qu’être fier ce soir.
On a senti que vous avez pris le match à votre compte lors de la deuxième mi-temps…
On n’avait rien à perdre. Je sais qu’on était face à des joueurs qui nous connaissent bien, comme Wylan Cyprien. Je savais qu’il fallait les provoquer. Ils ont pris trois jaunes. J’avais l’intention d’en expulser un, mais il n’y a pas eu de réussite (rires). Ce n’est pas grave. C’était de percuter et ça les a fait reculer. À un moment donné, j’ai un bon ballon de jeu, ce qui permet que je fasse la passe à David (Pereira Da Costa) qui marque. On est content ce soir.
Vous allez chercher des points à chaque fois que vous êtes à dix, cela donne-t-il quelque chose d’encore plus fort ?
Pour être honnête, j’ai l’impression que le match commence à ce moment. On a l’habitude maintenant d’être à dix. On ne s’énerve même plus. Aujourd’hui, on a les supporters qui sont avec nous. Ça nous donne de l’énergie et c’est là que ça fait la différence. J’espère que, malgré toutes les épreuves, on va toujours jouer avec de la personnalité et se donner les moyens d’y arriver. On a mis tous les ingrédients et on est récompensé à la fin.
Votre banc des remplaçants a aussi fait du bien…
On a de la chance d’avoir un banc avec beaucoup de qualités. On a vu Wesley (Saïd), Gaël (Kakuta) et Kali (Kalimuendo) rentrer. Ça nous a fait du bien. Maintenant, on nous demande de bien travailler et essayer de corriger certaines choses pour qu’on ne perde pas de points et espérer peut-être jouer l’Europe, mais du moins, mettre toutes les chances de notre côté
Propos recueillis par Emilien PAU