Rouen - LOSC : Ismaily solide, Bakker se liquéfie - les notes du match

Les Lillois ont terminé leur année civile avec une qualification pour le prochain tour de la Coupe de France, en disposant sur le fil du FC Rouen (0-1). De 4 à 7, découvrez nos notes après ce 32e de finale entre Lillois et Rouennais.

L’homme du match

Buteur, mais pas seulement. Le latéral brésilien Ismaily (7), auteur de l’unique but de la rencontre (21′, 0-1), a retrouvé des jambes contre Rouen, ce vendredi soir. Dans l’ombre d’un Gabriel Gudmundsson depuis son retour de blessure, il a sereinement saisi sa chance en proposant de nombreuses courses sans ballon. L’une d’entre-elles récompensée, donc. Il a également défendu en avançant (7 récupérations), notamment en première période, lui permettant d’être un fer de lance dans certaines offensives. Il distille même un délicieux ballon lobé en direction de Sahraoui, proche d’ouvrir la marque (20′). Dans le second acte, il a été l’un des seuls à répondre présent. Très rarement les incursions rouennaises sont passées de son côté. Remplacé par Gudmundsson (79′), discret.

Les satisfactions

Aligné comme à son habitude sur l’aile gauche de l’attaque lilloise, Osame Sahraoui (7) a encore marqué de précieux points et confirmé, à nouveau, que le LOSC pouvait se retrouver très rapidement dépendant de ses accélérations. Encore plus en l’absence d’Edon Zhegrova. L’ailier marocain a ainsi fait vivre une sale soirée à ses adversaires du soir, Jason Mbock et Dany Goprou, constamment pris de vitesse par ses fulgurances (3′, 7′, 16′, 23′). Il a néanmoins provoquer la colère de son entraîneur, Bruno Genesio, lui reprochant certainement de la suffisance face au but, quand sa frappe du plat du pied à bout portant était repoussée par Axel Maraval (10′).
Il aurait même pu (dû ?) être passeur décisif après une merveille de passe à destination de Mitchel Bakker (45′), qui a vendangé (voir par ailleurs). La deuxième période de l’ailier de 23 ans, à l’image du LOSC, n’a pas été aussi éblouissante. Il en fait légèrement trop, par exemple, à l’heure de jeu, s’emmêlant dans ses propres dribbles plutôt que de tenter sa chance. Remplacé par Mathis Fernandez-Pardo (79′), audacieux mais brouillon.

Il serait certainement trop facile de réduire le manque d’efficacité offensive du LOSC à Jonathan David (6), capitaine du soir, qui s’est démené pour offrir des solutions de relais à ses coéquipiers. Face au bloc bas rouennais, il a multiplié les courses dans le vide et n’a pas manqué d’imagination dans son jeu en déviation. Il délivre d’ailleurs la passe décisive après avoir été trouvé dans les pieds. Sa frappe sèche en fin de première période termine sa course sur le poteau (45+2′). Très sollicité en deuxième mi-temps, plutôt à la finition qu’à la création, il a cependant péché (57′, 59′, 71′).

Les déceptions

Titularisé aux côtés de Bafodé Diakité dans la charnière centrale, Aïssa Mandi (5) a relativement peu été inquiété. Lui et son compatriote n’ont pas concédé d’occasion franche. Si ce n’est une, qui aurait pu coûter cher, à la suite d’une erreur d’appréciation du défenseur algérien, qui pensait protéger son ballon jusqu’à la sortie en six mètres… Pris de cours, Mandi observait alors Mbondi louper le cadre (13′). En dehors de cette erreur, il s’est montré solide. Sans dégager, non plus, une sérénité à tous les étages.

Si il y a bien un Lillois qui a perdu des points ce vendredi soir avant le départ en vacances, c’est sans aucun doute Mitchel Bakker (4). À nouveau aligné à droite du front offensif lillois, pour combler l’absence de Zhegreova, le polyvalent néerlandais a montré toutes ses limites contre le FC Rouen. D’abord, dans son placement avec ballon ou bien sur les phases de contre-pressing. Puis, surtout, dans le dernier geste, où il a souvent été maladroit (15′, 33′, 45′). Éclipsé dans le second acte, il s’est concentré sur les tâches défensives et n’a plus du tout pesé sur la partie. Remplacé par Haraldsson (74′), qui a réclamé un penalty – finalement non sifflé – après un accrochage dans la surface (85′).

Nathan BIGUÉ