Giflé le week-end dernier par Loon-Plage (0-3) alors qu’il avait l’opportunité d’accéder au National 3, l’ESC Longueau garde néanmoins les cartes en main pour monter à l’échelon supérieur. Un avantage non négligeable au moment de se rendre à Dunkerque, selon Romuald Lemaire.
Romuald, sur quoi va se jouer cette dernière journée ?
Sur la tête. Ce n’est que dans la tête maintenant. Il faut se régénérer un peu, mettre un coup de collier à l’entraînement, faire le vide, se reconcentrer sur nous, mettre des mots et évacuer tout ce que l’on est en train de vivre parce que c’est pesant. Plein de monde parle de la N3 et peut-être que l’on se bouffe de l’énergie par rapport à ça. Est-on moins bien physiquement ? Oui, certainement, mais on a encore les cartes en main. Il faut bien récupérer parce que le match de Marck nous a fait très mal. On a fait trois matches en une semaine, on y a laissé des plumes mais il ne faut pas se trouver d’excuses. Il faut faire le vide.
Vous irez jouer sur un grand terrain au stade Tribut…
Je ne sais pas, je n’ai jamais joué à Dunkerque mais notre terrain est grand aussi ici. Je pense qu’il faut déjà se régénérer, faire le vide dans notre tête, ne pas se mettre de pression. C’est dur à contrôler, certains joueurs s’en mettent parfois trop, peut-être. Il y a beaucoup d’engouement autour de nous et sur le plan mental, on arrive au bout.
Ce sera une finale pour vous…
Il y aura un gagnant et un perdant, oui. Dans notre malheur, on est quand même encore maître de notre destin. Un match nul nous suffira mais je signe pour une victoire parce que je suis compétiteur. J’aurais aimé faire match nul contre Loon parce qu’on y était ! C’est beaucoup de pression et il faut réussir à évacuer cette pression. Tout le monde en parle, on n’attend que ça ! Peut-être qu’on a un peu dévié, et ça s’est ressenti contre Loon.
Est-ce déstabilisant ?
Non, je ne pense pas, mais c’est prenant. Ca nous touche mentalement de voir l’engouement autour de nous. On a envie de bien faire. Mais face à Loon, même si on avait envie, on n’avait peut-être pas les jambes ou la tête. On ne va pas remettre toute la saison en question, on est encore devant, il reste trois points à prendre, on est maître de notre destin et on va aller à Dunkerque avec le couteau entre les dents.
Aurez-vous des regrets si vous n’allez pas au bout ?
Evidemment ! Quand tu vois le résultat de Marck et qu’un nul suffisait face à Loon… Si on ne monte pas, oui, on aura des regrets !
L’ESC Longueau mérite-t-il de monter ?
A l’heure actuelle, oui, mais il reste encore un match. On a ce que l’on mérite, si on est là, c’est qu’on le mérite. On n’a pas fait le job contre Loon mais dans la vie, on a ce que l’on mérite. Si on gagne contre Dunkerque, on monte et si tu perds, tu n’auras plus que tes yeux pour pleurer.
Propos recueillis par Arthur LASSERON