Serge Aurier a été formé au RC Lens. Le latéral ivoirien a quitté l’Artois à 19 ans, lançant sa carrière qui l’a vue porter le maillot du PSG ou encore de Tottenham. Il est revenu sur l’ambiance lensoise et les conditions de son départ au micro de Kampo.
Rigolade et apprentissage au RC Lens
Serge Aurier a porté le maillot du RC Lens dès son entrée à la Gaillette. Il y a signé son premier contrat professionnel en 2010. La saison 2010-2011 fut la seule année complète du joueur, mais il en retient aussi bien l’ambiance qui régnait sur le terrain et dans les vestiaires que l’apprentissage. « C’était un vestiaire trop marrant et une équipe remplie de qualité, un jour ça rigolait et le lendemain ça se bagarrait », se remémore Aurier au micro de Smaïl Bouabdellah. « Quand t’es jeune tu rigoles beaucoup mais t’apprends aussi énormément. »
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L’ancien capitaine de la Côte d’Ivoire se souvient avoir côtoyé des joueurs de caractère, comme le gardien croate Vedran Runje. « Issam Jemâa (attaquant tunisien) donnait beaucoup sur le front de l’attaque, c’était une machine, mais quand il ratait un truc Vedran faisait ça (il mime un changement de joueurs avec les mains) en regardant le banc. Et quand on prenait un but, il regardait tous les défenseurs pour leur signifier « c’est de ta faute » », raconte-t-il tout sourire.
L’Artois dans le cœur et des regrets
Serge Aurier garde un goût d’inachevé de ses années sous le maillot jaune et rouge. « J’ai un regret c’est de ne pas avoir joué plus longtemps à Lens », reconnaît-il. Mais il a fini par comprendre que son départ en janvier 2012, alors que le club était descendu en Ligue 2, était obligatoire pour assurer la survie du RCL. « Le président Gervais (Martel) avait fait beaucoup de sacrifices donc forcément quand nous, les mecs qu’on peut vendre facilement, on nous dit de partir on ne réfléchit même pas. Ça fait mal, genre on me chasse mais c’est après que tu comprends. »

A chaque retour, les souvenirs remontent à la tête du double champion de France (2015, 2016) avec le PSG et finaliste de la Ligue des Champions (2019) avec Tottenham. « Quand je suis retourné à Bollaert pour France – Côte d’Ivoire (15 novembre 2016, 0-0), j’avais beaucoup d’émotions à revoir mon nom au centre de formation, dans l’équipe-type de ma génération », confie Serge Aurier, le cœur toujours Sang et Or.
Timéo CUVELIER
Crédits photo : Icon Sport