Une semaine après la défaite au terme d’un match totalement manqué à Nîmes, l’Amiens SC entend bien repartir de l’avant à l’occasion de la réception de Saint-Etienne, samedi en ouverture de la 13ème journée de Ligue 2. S’il estime que les Verts ne sont pas forcément bien payés jusqu’ici, Régis Gurtner aimerait bien prolonger la mauvaise série du relégué et ainsi repartir tout de suite de l’avant. Entretien.
Régis, dans quel état d’esprit vous abordez ce match contre ASSE ?
On sait que ça va être un match dans un contexte particulier. Saint-Étienne reste un gros club de ce championnat, malgré leur classement. On s’attend à un stade plein avec beaucoup d’ambiance. Maintenant, il va falloir qu’on reste concentré sur ce qu’on devra faire sur le terrain et faire abstraction du contexte et de tout ce qui va se passer autour de ce match-là. On a envie de donner une belle image et ça va passer parce qu’on va faire sur le terrain.
Avec du recul, qu’est-ce qui n’a pas fonctionné contre Nîmes ?
On a regardé le match en début de semaine. Notre équipe, notre groupe quand on ne fait pas les efforts tous ensemble, surtout sur le plan défensif, et quand on ne met pas les ingrédients qu’il faut pour être dans un premier temps solide, ça donne la première période que nous avons pu faire à Nîmes. On est mené au score assez rapidement et on concède quelques situations en première mi-temps. Donc c’est surtout là-dessus qu’il va falloir qu’on insiste et qu’on rebondisse dès samedi. Il faut qu’on redevienne, dans un premier temps, solide et après on sait qu’on a les arguments pour faire mal à n’importe quelle équipe du championnat.
Est-ce que vous avez l’impression que de semaine en semaine, l’équipe s’est installée dans une certaine zone de confort ?
Non je pense qu’on ne s’est pas installé dans une zone de confort. On a gagné les trois précédents matches avant Nîmes. Il me semble qu’après chaque défaite, on a su réagir. C’est ce que l’on veut faire dès samedi. On a perdu à Metz, après on a gagné trois matches de suite, pareil lorsque l’on a perdu à Caen. Je nous souhaite de faire la même chose. Quand notre équipe ne met pas les ingrédients qu’il faut, on devient une équipe un peu quelconque du championnat, capable de perdre contre n’importe qui. On l’a vu la semaine dernière à Nîmes. Nos résultats tiennent à peu de choses, ça se voit aussi sur le goal-average. Il faut que ce « pas grand_chose » bascule. Ce n’a pas été le cas la semaine dernière.
Cette défaite n’est pas trop une surprise non plus lorsque l’on regardait les matches précédents, n’avez-vous pas manqué un peu de vigilance quand même avec l’accumulation des victoires ?
Quand on analyse les matches, on avait déjà pointé du doigt les aspects moins bien de nos matches. Que ce soit Rodez ou à domicile contre Dijon, ça nous pendait un petit peu au nez et on a été puni à Nîmes. Quelque part ça nous fait du bien aussi et ça nous fait redescendre sur terre. On a perdu contre une équipe qui est mal classée, qui joue sa survie. On n’a pas été à la hauteur sur ce match de Nîmes comme sur certaines périodes sur les matches précédents. Il faut que ça nous serve de leçon, d’expérience. Et comme j’ai dit, nos matches se jouent à des petits détails et il faut qu’ils soient de notre côté. C’est pour cela qu’il faut qu’on fasse les efforts. Chacun sait ce qu’il a à faire dans le groupe et pour continuer à rester en haut il faut continuer à faire ce genre de performance comme on a pu le faire depuis le début de la saison.
Même si vous avez connu ça par le passé avec Amiens après la descente, êtes-vous surpris de voir Saint-Etienne autant souffrir ?
Ils jouent souvent à 15 heures le samedi et on a donc souvent eu l’occasion de les voir jouer avant nos matches. Pour moi, ça reste une très belle équipe, avec de très bons joueurs, qui a la deuxième meilleure attaque du championnat. On se méfie vraiment de cette équipe et on sait qu’il faudra avant tout être solide face à eux. Ils n’ont pas vraiment de réussite non plus, que ce soit au niveau des cartons rouges ou des buts encaissés sur de petites erreurs alors qu’ils ne concèdent pas beaucoup d’occasions. Leurs adversaires sont souvent efficaces et ce sera à nous de suivre cette voie, sachant qu’on a aussi des qualités à faire-valoir sur le plan offensif.
Propos recueillis par Romain PECHON avec Clément ROSSI