Régional 3 : La pilule est difficile à avaler pour Montières

Grand perdant de l’arrêt des compétitions avec le système de montées et de descentes au quotient, Amiens Montières peine à accepter son sort. S’il n’entend pas déposer de recours à titre individuel, Dominique Flahaut, son président, n’écarte pas la possibilité de s’associer à une démarche collective pour contester la décision prise par la Fédération française de football (FFF).

Dominique Flahaut, comment accueillez-vous l’arrêt des compétitions et, par conséquent, la relégation de votre équipe en Régional 3 ? 

Nous n’avons fait que dix matches, suite à des arrêtés municipaux (ndlr : métropolitain) logiques pour la plupart d’entre-eux. Maintenant, nous n’avons joué que deux rencontres depuis début décembre et notre seul match à domicile a été délocalisé sur le synthétique de l’Amiens SC rue du Chapitre. On nous a donc obligé à jouer un match en principe à domicile à l’extérieur, le tout sur un synthétique alors que chacun sait que notre secteur est démuni de ce type d’installation. A partir de là, on a perdu contre Creil, ce n’était pas illogique. Puis, il arrive ce fameux virus, il n’y a plus de match… Résultat des courses, notre adversaire direct n’a joué qu’une rencontre de plus que nous, il a un point de plus mais à l’application du quotient il est devant nous. Si on nous avait permis de jouer contre Friville-Escarbotin et qu’on ramenait un nul, on se serait maintenus. C’est vraiment décevant.

La pilule semble difficile à avaler…

Totalement mais ce n’est pas pour ça que je baisse les bras. Je ne vais pas démissionner, quand on est résistant on ne se rend pas ! Il va falloir repartir sur d’autres bases, en D1. Là où c’est difficile à avaler, c’est que les autres sports ont majoritairement fait le choix d’une saison blanche ou bien d’une saison tronquée mais sans descente. Les sept districts des Hauts-de-France étaient solidaires, avec le président de la Ligue des Hauts-de-France, pour ne pas procéder à des descentes. A l’arrivée, des gens qui viennent d’ailleurs, qu’on ne connaît pas et, franchement que je n’ai pas envie de connaître, décident qu’il faut procéder de la sorte. C’est difficilement audible ! Alors je sais que dans les règlements le dernier doit descendre, mais à circonstance exceptionnelle décision exceptionnelle. S’ils avaient voulu le faire, ils l’auraient fait ! Là, on subit un peu la double peine.

Envisagez-vous un recours ? 

Non, ça ne sert à rien. Si je m’en occupe, je vais perdre mon temps… Enfin, je le dis franchement, si, éventuellement, je suis contacté par des clubs dans la même situation que la nôtre, je pourrais solidaire d’une démarche initiée par un autre club.

Concrètement, comment votre club vit cet arrêt des compétitions sur le plan économique, avant même de parler des conséquences de cette relégation ?

C’est très compliqué. Chacun sait que les trois mois les plus rentables dans l’année sont septembre mais surtout avril et mai. Là, on n’aura rien pu faire sur cette période importante. Après, il est vrai qu’en tant que club de quartier ce n’est jamais simple d’organiser des tournois. C’est comme ça…

Qu’attendez-vous de la part des instances pour vous permettre de passer cette période difficile ? 

Le district va nous rembourser 50% des engagements seniors, ça représente une somme de 120 euros. Quant à la Ligue, elle va nous restituer la totalité des engagements des jeunes, à notre niveau c’est un peu plus de 80 euros. Au total, on va récupérer 201 euros 50. Ce n’est pas grand-chose. Dans les quinze jours, les instances vont faire des propositions… Maintenant, je sais que c’est compliqué de dialoguer avec la fédération. On a affaire à des référents qui ne sont que des subalternes, qui notent mais qui ne sont responsables de rien. Aujourd’hui, on subit une décision imposée par le haut, par Noël Le Graët, qui a été suivi par tous les autres ! Procéder à une descente sur la base de dix matches en Régional 3… Le plus éthique aurait été une saison blanche et de repartir avec les mêmes forces en présence au mois de septembre. Hormis le football, tout le monde fait ça. Là on fait monter des clubs qui sont en tête à mi-parcours mais qui n’aurait pas forcément été là en fin de saison. Pareil en bas de tableau, tout le monde se rappelle de l’exemple de Toulouse il y a trois ans. Je n’attends donc pas grand-chose maintenant.

Tous propos recueillis par Romain PECHON

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