RC Lens : une première titularisation en Bleus inoubliable pour Jonathan Clauss

Clauss équipe de France
Baptiste Fernandez/Icon Sport

Après avoir honoré sa première sélection à Marseille vendredi dernier, Jonathan Clauss n’a laissé personne indifférent pour sa première titularisation en équipe de France. Dans un rôle de piston droit qu’il connaît à merveille, l’Alsacien a rendu une copie extrêmement propre et a fini par conquérir le public lillois et peut-être bien Didier Deschamps en vue d’une convocation pour la prochaine coupe du Monde. 

Des sifflets à la standing ovation

On lui promettait le pire, il sera finalement sorti sous un tonnerre d’applaudissements à deux minutes de la fin du temps réglementaire. Tantôt sifflé, tantôt acclamé en début de rencontre par un public visiblement divisé entre supporters du LOSC et du RC Lens, Jonathan Clauss s’attendait à un accueil aussi difficile. Ce qui n’a pas empêché Didier Deschamps de fustiger l’attitude de la poignée de spectateurs ayant pris en grippe le piston droit lensois : « Je trouve regrettable, pour ne pas dire plus, ce qu’il s’est passé en première mi-temps, à chaque fois qu’il touchait le ballon. Ça n’a pas sa place dans un stade. Ça va à l’encontre de l’équipe de France avant d’aller à l’encontre de Clauss. Ce ne sont pas des supporters ces personnes-là, assène le sélectionneur des Bleus. En parler, c’est leur donner de l’importance. Ils n’ont vraiment aucune importance. »

Et plutôt que de s’appesantir sur le sujet, d’autant que Jonathan Clauss a fini par dompter cette ambiance et à obtenir le soutien de la très grande majorité du stade, Didier Deschamps a préféré revenir sur l’aspect sportif de la première dans le onze de départ des Bleus du joueur du RC Lens. « Je voulais le voir d’entrée pour avoir un peu plus de réponses pour l’avenir. Il a participé dans un rôle spécifique qu’il connait bien et il fait ce qu’il sait bien faire, juge-t-il. Il a apporté beaucoup de dynamisme, il est capable de défendre. Un moment il a même tenté la reprise de volée. C’est ce que je lui avais dit, de ne pas jouer avec le frein, confie Deschamps. Je préfère qu’il fasse, que ça ne se passe pas au mieux mais au moins qu’il fasse, et il l’a bien compris. »

Clauss équipe de France
Baptiste Fernandez/Icon Sport

Impressionné lors de son arrivée à Clairefontaine, Jonathan Clauss a su se libérer au fil du rassemblement et ne pas apparaître inhibé sur le terrain. « Jonathan, c’est un parmi les vingt-trois. L’ensemble du groupe a tout fait pour le mettre à l’aise, précise son sélectionneur. Le côté émotif présent chez lui ne l’a pas été pendant ce match, c’est quand même quelque chose de positif pour lui. » Et sans doute pour son avenir à court terme en équipe de France. D’autant qu’en dépit d’un contexte pas forcément idéal pour sa toute première titularisation – entre la dégradation de son affiche aux abords du stade et les sifflets accompagnant l’annonce de la composition et ses premières touches de balle – et quand bien même l’opposition n’était guère relevée, Jonathan Clauss a su faire fi de tout ça pour ne pas être submergé par l’émotion et clairement réussir à saisir sa chance.

Tâche à lui de confirmer en club dans les prochains mois pour avoir le droit à une deuxième convocation en équipe de France en juin prochain et ainsi entretenir son rêve de prendre part au Mondial au Qatar en fin d’année. Encore assez inimaginable en début d’année, cette perspective est plus que concrète aujourd’hui. En attendant, une bonne partie du public français est sous le charme d’un néo-international qui ne cesse de rendre fier tout le peuple lensois.

Romain PECHON avec Arthur LASSERON

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