RC Lens : un mois d'octobre et un début de saison contrastés

Avec trois résultats différents en autant de rencontres, le mois d’octobre n’a pas pleinement relancé la machine du RC Lens, qui a retrouvé la victoire avant de s’incliner dans le derby à domicile. De quoi nourrir l’ambivalence du début de saison. Décryptage.

Strasbourg, domination et regrets

Sur une longue série de quatre matches nuls consécutifs, le RC Lens entendait bien mettre fin à cette habitude qui lui permet, certes, de rester invaincu, mais ne le fait pas beaucoup plus avancer au classement. Face à une équipe strasbourgeoise n’hésitant pas, elle aussi, à se découvrir, l’occasion semblait idoine. Il n’en sera rien. Dans un semblant de malédiction, les Sang et Or, supérieurs et dominateurs, engrangeaient un énième match nul. En dépit d’un match maîtrisé (63% de possession), tronqué selon les acteurs par l’arbitrage effectivement discutable de Stéphanie Frappart, qui accordait litigieusement le penalty de l’égalisation à Strasbourg (2-2, 60′) alors que M’Bala Nzola (0-1, 5′) et Andy Diouf (1-2, 44′) avaient donné l’avantage au Racing.

Saint-Étienne, la fin de la disette

Chez un candidat au maintien déclaré et en difficulté, le RC Lens est venu se retaper sans laisser longtemps place au suspense. Przemyslaw Frankowski faisait la différence peu après le quart d’heure de jeu (0-1, 20′) et Rémy Labeau-Lascary (0-2, 79′) venait conclure un succès logique et mérité. En gestion, les Sang et Or retrouvaient de la confiance et de l’efficacité offensive et défensive avant le derby du Nord, et mettaient fin à une interminable série de cinq matches nuls de rang.

Lille, un derby perdu sur le fil

Avec une semaine dédiée à la préparation de ce rendez-vous hautement symbolique pendant que le LOSC ferraillait sur les pelouses de Ligue des champions, le RC Lens avançait plus frais pour ce derby. Au coup de sifflet final, c’était Bollaert qui était climatisé, seulement enflammé par les célébrations lilloises qui ravivaient les tensions entre les deux camps. Supérieurs à leurs adversaires en première période – encore -, les Sang et Or ne parvenait pas à trouver le chemin des filets – encore, là aussi – et étaient punis en toute fin de rencontre par Jonathan David (0-1, 90+8′) et Mohamed Bayo (0-2, 90+11′), au terme d’un match globalement fermée et d’un second acte plus à l’avantage de Lille. De quoi clore un mois d’octobre sans pouvoir tirer un constat clair sur le début de saison du RC Lens : réussi ou frustrant ?

Enzo PAILOT