Lancé dans le grand bain de la Ligue 1 en tant que titulaire pour la première fois avec le RC Lens, en remplacement du capitaine Adrien Thomasson, suspendu, Andrija Bulatovic a parfaitement justifié la confiance de Pierre Sage. Avec une large palette et une personnalité sans complexe, le Monténégrin de 18 ans a marqué des points et demande à être revu malgré la concurrence.
L’acte de naissance au RC Lens
C’était un coup à déjouer sous la pression. Mais il semble que chez ce leader surprise, elle glisse plus que jamais et se transforme en carburant positif. Y compris pour Andrija Bulatovic, nanti de la lourde tâche de suppléer le très performant capitaine Adrien Thomasson et de ne pas faire tache aux côtés de Mamadou Sangaré, dans un secteur où le gap qualitatif entre les titulaires et les autres pouvaient être redoutés.
« Bula’ a joué avec l’insouciance, remarquait Pierre Sage au micro du diffuseur Ligue 1+. Il a mis 2-3 ballons pour rentrer dans son match, puis il a montré tout son talent. » À savoir une qualité technique au-dessus de la moyenne, notamment avec une première touche qui a parfois fait des ravages, conjuguée à un sérieux abattage sans ballon, une certaine science du duel (16 sur 17 remportés !) et une personnalité dans le jeu clairement affichée malgré l’enjeu d’une première titularisation en France.
Andrija Bulatovic, le symbole d’un groupe qui vit bien
« On savait que le jour où il allait jouer, il allait séduire, reprend Sage. On a la chance de le voir tous les jours, c’est un gamin pétri de talent. Il a un autre talent bien caché, c’est qu’il a une joie de vivre débordante. Il est très solaire. Il fait du bien à tout le monde quand on le croise. » À l’image de cette célébration pleine de rage avec Florian Thauvin, premier buteur (0-1, 34′), presque agréablement surpris et déconcerté par le taux d’amour montré par ce Monténégrin de 18 ans qui découvre encore l’élite (61 minutes de jeu avant ce match).
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« C’est un beau clin d’œil pour ceux qui jouent moins. Il démontre qu’ils sont aussi importants et qu’ils ont des opportunités, salue son entraîneur, avant de prendre l’exemple de Florian Sotoca auprès de L’Équipe. Flo, je lui ai dit qu’il avait mille raisons d’être énervé parce qu’il jouait moins, mais il a une posture qui est complètement inverse à ça. Je tiens vraiment à lui tirer un coup de chapeau parce que c’est quelqu’un d’extraordinaire. Il est un des grands contributeurs de notre succès en ce début de saison, bien qu’il joue peu. Il a un énorme impact sur la vie de groupe. » Un groupe qui vit bien, et un poncif qui n’a peut-être jamais été aussi vrai.
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