Malgré ses 37 tirs tentés, le RC Lens n’a jamais trouvé la clé face à un Yehvann Diouf historique et a craqué sur les deux seuls tirs cadrés de Reims (0-2), ce vendredi. De 4 à 6, découvrez nos notes après ce match comptant pour la 29e journée de Ligue 1.
Les satisfactions
Suppléant d’un Juma Bah courageux mais amoché à la tête et contraint de sortir (40′) après une prestation inégale – une solidité encore de mise, mais un dégagement et un placement imparfaits sur l’ouverture du score (0-1, 33′) -, Malang Sarr (6) a rassuré tout son monde après des dernières semaines bien plus délicates. Excellent dans sa défense en avançant (40′, 45+2′, 45+5′), permettant de laisser le RC Lens en position haute, il a aussi été l’auteur de retours défensifs autoritaires sur Hafiz Ibrahim (59′, 69′). Bien fixé par Nhoa Sangui, il ne peut pas faire beaucoup mieux sur le deuxième but rémois (0-2, 88′).
Redescendu dans le milieu à deux aux côtés d’un Adrien Thomasson remuant mais inefficace, Andy Diouf (6) a encore été très actif dans l’entrejeu. Il a de nouveau été à l’origine de maintes situations chaudes grâce à sa qualité de percussion et sa faculté à casser des lignes avec le ballon (33′, 45+4′, 73′), et son caviar pour Wesley Saïd aurait certainement mérité meilleur sort (73′). Également dangereux par la frappe (7′, 58′), le milieu de 21 ans a laissé sa place à Hamzat Ojediran pour le dernier quart d’heure (77′) avec le sentiment d’un nouveau match accompli, en dépit du sort collectif.
Ils a soufflé le chaud et le froid
D’un côté, Goduine Koyalipou (5) a beaucoup pesé sur la défense adverse avec son impact physique et sa qualité d’appels (9′, 20′). De l’autre, l’attaquant centrafricain a illustré l’inefficacité offensive record du RC Lens. En une heure de jeu, avant sa sortie pour un Wesley Saïd (62′) qui n’a pas réhaussé le curseur, il n’a touché que 16 ballons mais frappé 6 fois au but. Résultat : des tentatives trop écrasées (20′, 56′), une tête trop tendre et un loupé à bout portant dans la foulée (47′). Après son premier but à Bollaert la semaine passée, l’ancien d’Avranches n’a pas su récidiver quand le RC Lens en avait cruellement besoin.
Les déceptions
Aligné à un inhabituel poste de piston droit, Kyllian Antonio (4) a manqué de repères. Logiquement assez inoffensif, exception faite d’une demi-volée pleine d’audace en début de rencontre (5′), le défenseur central de formation est pris dans son dos sur le but de l’ouverture du score rémoise (0-1, 33′). Sorti dès la pause et remplacé par un autre enfant de la Gaillette, Tom Pouilly, qui a tenté d’amener plus de solutions offensives mais en butant sur le verrou rémois, comme tout un collectif.
De retour dans le onze de départ après ses deux matches d’absence dû à une blessure au visage, Jonathan Gradit (4) n’a fêté comme il se doit sa récente prolongation jusqu’en 2028. Très peu mis à contribution, l’axial droit lensois ne s’est jamais montré décisif et n’a pas su sécuriser un côté droit clairement ciblé par Reims. Pour preuve, dans sa zone, Keito Nakamura a largement été à son avantage.
Au sortir d’une prestation convaincante face à Saint-Étienne, Mathew Ryan (4) a confirmé son inconstance depuis son arrivée. Comme face au Havre, il s’est incliné sur chaque frappe cadrée de l’adversaire. Et si, contrairement au HAC, il est relativement irréprochable sur celles du SDR, la statistique reflète son manque d’impact et d’influence sur le destin de la rencontre. D’autant qu’il souffre largement de la comparaison avec Yehvann Diouf, auteur de quatorze arrêts – un record depuis qu’Opta analyse la Ligue 1. La dernière sortie assez aléatoire du portier australien aurait même pu mener le RC Lens à la correctionnelle (90+5′).
Enzo PAILOT
Les notes de RC Lens – Reims
Ryan (4) – Gradit (4), Bah (non noté) puis Sarr (6), Medina (5) – Antonio (4) puis Pouilly (5), Thomasson (5), Diouf (6), Machado (non-noté) puis Fulgini (4) – Sotoca (5), Koyalipou (5), Zaroury (5)
Crédit photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
c’est bien connu dominer n’est pas gagner et c’est tant mieux pour Reims !