Après le clap de fin de la saison 2023/2024, l’heure est au bilan. Celui du mercato estival du RC Lens, qui n’a pas vraiment été à la hauteur des investissements consentis. Tour d’horizon avec des critères de notation basé sur le temps de jeu, notre baromètre de la saison et le rapport qualité/prix.
Elye Wahi, un investissement trop conséquent
S’il y a bien un joueur qui symbolise le recrutement estival du RC Lens, c’est bel et bien Elye Wahi. Si l’international espoir n’a pas été la moins bonne recrue de la saison, marquant tout de même 12 buts toutes compétitions confondues, le rapport qualité/prix n’est pas au rendez-vous pour la recrue la plus chère (35 millions d’euros) de l’histoire du club. Et au-delà du simple bilan comptable, l’impression laissée n’est pas non plus sensationnelle. En difficulté pour s’adapter au système et aux consignes de Franck Haise, il a progressé mais sans jamais atteindre le niveau espéré.
Temps de jeu : 3,05/5 (61% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,32/5 (4,64)
Rapport qualité/prix : 2/5
Note générale : 4,5/10
Andy Diouf, un héritage trop lourd à porter
Recruté pour 15 millions d’euros, Andy Diouf était censé prendre la suite de Seko Fofana dans le milieu de terrain du RC Lens. Et si l’intersaison laissait présager de belles choses, l’ancien Rennais n’a pas réussi à confirmer en compétition officielle. Hormis quelques flashs, il a cruellement manqué de continuité dans ses performances et de constance dans les matches pour être un titulaire en puissance. De quoi expliquer un temps de jeu assez limité et une rétrogradation en tant que numéro 4 au poste.
Temps de jeu : 1,9/5 (38% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,415/5 (4,83)
Rapport qualité/prix : 2/5
Note générale : 4/10
Oscar Cortes, une météorite
Alors que Franck Haise n’était pas vraiment convaincu par son profil avant même son arrivée, Oscar Cortes n’a pas vraiment eu l’occasion de se mettre en évidence. Disposant d’un temps de jeu très limite, il n’a même pas débuté le moindre match, ce qui explique son absence dans notre baromètre. Dès lors, difficile de le juger sur un échantillon de minutes (40) aussi faible. Prêté aux Glasgow Rangers, il y sera transféré pour environ 5 millions d’euros à l’été 2025. Soit une opération blanche pour le RC Lens.
Temps de jeu : 0,05/5 (1% de minutes jouées)
Niveau de performance : NN/5 (non noté)
Rapport qualité/prix : 2/5
Note générale : 2/10
Morgan Guilavogui, un transfert qui fait mal
Débauché au Paris FC pour quatre millions d’euros, Morgan Guilavogui a connu une première saison très difficile chez les Sang et Or. Après quelques entrées en jeu intéressantes en début de saison, avec notamment un but décisif contre Toulouse, son temps de jeu n’a fait que se réduire comme peau de chagrin au fil des semaines, avec seulement sept bouts de matches sur la phase retour. Un an après son arrivée, il apparaît comme une fausse bonne idée particulièrement onéreuse.
Temps de jeu : 0,8/5 (16% de minutes jouées)
Niveau de performance : 1,5/5 (3)
Rapport qualité/prix : 1/5
Note générale : 2/10
Ruben Aguilar, un bon coup
En quête de valeurs sûres du championnat pour tenter de rattraper un début de mercato raté, le RC Lens a flairé le bon coup en misant sur Ruben Aguilar. Certes, il a fallu investir 3,5 millions d’euros pour convaincre Monaco de le lâcher, mais le polyvalent défenseur a tout de suite répondu aux attentes. Très bon relais de Przemyslaw Frankowski, voire même plus si affinités, dans le couloir droit, il a également rendu service dans la défense à trois, au gré des blessures et suspensions de Jonathan Gradit. Un recrutement judicieux.
Temps de jeu : 2,85/5 (57% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,74/5 (5,48)
Rapport qualité/prix : 3,5/5
Note générale : 6/10
Abdukodir Khusanov, l’inspiration
Là encore, le RC Lens semble avoir flairé le bon coup. Si Abdukodir Khusanov reste un diamant brut à polir, l’Ouzbek a déjà affiché pas mal de promesses pour sa première année sous la tunique lensoise. Déjà assez mature, n’ayant pas peur d’aller dans les duels et disposant d’une bonne relance, il représente l’avenir du club. Recruté pour à peine 100 000 euros, il est l’archétype de la recrue parfaite selon le nouveau modèle dessiné par Joseph Oughourlian.
Temps de jeu : 1,25/5 (25% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,39/5 (4,78)
Rapport qualité/prix : 5/5
Note générale : 5,75/10
Neil El Aynaoui, la fulgurance
Loin d’être la recrue la plus attendue, Neil El Aynaoui est assurément la plus grande satisfaction. Recruté à Nancy pour 300 000 euros, il a d’abord dû prendre son mal en patience, la faute à une suspension sur les cinq premières journées de championnat. Intéressant dès ses premières entrées en jeu, il va finir par gagner sa place et ne plus jamais la perdre à partir du mois de novembre. Doté d’un gros volume, d’une bonne intelligence de jeu et plutôt à l’aise techniquement, il a compensé pas mal de manques au sein de l’entrejeu lensois. Assurément l’un des meilleurs joueurs de la saison.
Temps de jeu : 2,5/5 (51% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,8/5 (5,63)
Rapport qualité/prix : 5/5
Note générale : 7/10
Faitout Maouassa, tout ça pour ça
En même temps Ruben Aguilar, le RC Lens a tenté un coup dans les dernières heures du mercato d’été en se faisant prêter Faitout Maoussa. En situation d’échec en Belgique, l’ancien joueur de Nîmes et de Rennes n’a pas relancé sa carrière dans l’Artois. En grande difficulté sur le plan athlétique et beaucoup trop laxiste défensivement, il n’a jamais convaincu Franck Haise, qui ne l’a fait jouer que lorsqu’il n’avait pas le choix. Ainsi, la rupture anticipée de son prêt en janvier n’a rien eu de surprenant.
Temps de jeu : 0,05/5 (1% de minutes jouées)
Niveau de performance : 3/5 (6)
Rapport qualité/prix : 2,5/5
Note générale : 3,5/10
Nampalys Mendy, une bonne rustine
Conscient que la greffe ne prenait pas avec Stijn Spierings et qu’Andy Diouf était sans doute encore trop tendre, le RC Lens a dû trouver une solution en fin de mercato d’été. Et le choix s’est porté sur l’expérimenté Namaplys Mendy, libre de tout contrat après la fin de son aventure anglaise. Joueur de devoir, au service du collectif, le Sénégalais a eu le mérite de se fondre dans le moule. Sans véritablement casser la baraque, il a tout de même été un point d’appui précieux pour Franck Haise, également lâché par un Salis Abdul Samed bien en-deçà du niveau affiché sur sa première saison.
Temps de jeu : 1,85/5 (37% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,6/5 (5,19)
Rapport qualité/prix : 3/5
Note générale : 5/10
Stijn Spierings, un véritable crash
Le seul point positif dans le recrutement de Stijn Spierings, c’est que le RC Lens n’a pas eu besoin de débourser d’indemnité de transfert pour l’acquérir, quand bien même son salaire et sa prime à la signature doivent être pris en compte. Pour le reste, le Néerlandais a rapidement affiché une incompatibilité totale avec le vestiaire et le projet de jeu de son équipe. De quoi l’amener à être renvoyé à Toulouse dès le mois de septembre, où il a réalisé une saison moyenne avec en point d’orgue une absence volontaire sur le dernier match. Encore sous contrat pour trois ans…
Temps de jeu : 0,05/5 (0,1% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2/5 (4)
Rapport qualité/prix : 1,5/5
Note générale : 2/10
Jhoanner Chavez, cela demande confirmation
Prêté avec option d’achat – levée depuis – pendant le mercato d’hiver, Jhoanner Chavez a montré le meilleur et le pire de lui-même sur l’échantillon de dix matches à notre disposition. Après de bons débuts, notamment lors de son entrée en jeu contre le PSG, l’Equatorien a aussi volé en éclats lors de la double confrontation contre Fribourg, laissant éclater au grand jour des lacunes défensives qu’il devra rapidement combler. Puis, les blessures, au mollet et à la cuisse, ont eu raison de sa fin de saison. Désormais membre à part de l’effectif, il va devoir être à la hauteur de la somme investie (4,5 millions) en étant un concurrent de choix à Deiver Machado.
Temps de jeu : 1,75/5 (35% de minutes jouées)
Niveau de performance : 2,6/5 (5,20)
Rapport qualité/prix : 2,5/5
Note générale : 4,5/10
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport