Toujours performant au cœur de la défense du RC Lens, Kevin Danso pourrait cette fois plier bagages. La situation économique du club artésien conjuguée à son attitude en fin de saison laisse peu de place au doute quant à son futur en Artois. Explications.
Kevin Danso premier fusible de l’assainissement lensois ?
L’heure du départ a-t-elle enfin sonné pour Kevin Danso ? Après trois saisons au RC Lens, l’Autrichien n’en a en tout cas jamais paru aussi proche. Déjà ardemment courtisé l’été dernier, notamment par le Napoli qui avait quasiment bouclé l’opération, le défenseur de 25 ans ne devrait cette fois pas être retenu par le board lensois, qui n’a plus l’argument Ligue des champions pour convaincre un joueur qui peut y prétendre ailleurs. Surtout, le club artésien voit en lui l’une des plus grandes valeurs marchandes de l’effectif.
À l’heure où le RC Lens doit réaliser 111 millions de ventes cet été pour équilibrer des comptes qui ont plongé dans le rouge, Kevin Danso ressemble à une merveilleuse opportunité de renflouer les caisses à hauteur d’une petite trentaine de millions d’euros, dans l’idéal. Ce n’est pas le principal intéressé qui s’opposera à un départ, lui qui a clairement fait passer ses intérêts personnels en refusant de prendre part à la dernière rencontre de la saison. Afin de se préserver en vue de l’Euro et, aussi, d’envoyer un message à sa direction.
Une explosion espérée à l’Euro
Le RC Lens ne devrait pas avoir de mal à trouver preneur. Le Napoli et d’autres écuries italiennes ont conservé son nom sur leurs tablettes et son passé en Bundesliga pourrait bien intéresser les grosses cylindrées allemandes. Pour autant, la destination la plus probable n’en demeure pas moins la Premier League. Mieux armé que quiconque financièrement, le championnat anglais présente en plus l’avantage de convenir quasiment parfaitement au profil moderne de Kevin Danso, alliant qualités athlétiques fortes et certaine aisance avec le ballon.
Manchester United ne s’y est pas trompé et, selon Rio Ferdinand, en aurait fait une priorité pour renforcer un secteur orphelin d’un certain Raphaël Varane, un temps envoyé à Lens. Fort d’une saison plutôt réussie malgré un contexte collectif moins brillant, encore pleinement dans la force de l’âge et avec un Euro pour se montrer, Kevin Danso a des atouts dans sa manche. Le RC Lens, lui, ne devrait être fixé qu’après l’Euro et surveillera de près l’entrée en lice de l’Autriche, ce lundi, face à la France de Brice Samba.
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport