Parmi les principaux renforts de l’été dernier, Anass Zaroury n’a pas encore confirmé les espoirs placés en lui. Manquant cruellement de constance et d’impact, le meneur de jeu marocain peut-il réellement lancer sa carrière au RC Lens sous les ordres de Pierre Sage ? Décryptage.
De la promesse à la déception
Recruté pour apporter une caution technique cruellement lacunaire ces dernières saisons, Anass Zaroury et ses fulgurances n’ont été que bien trop ponctuelles pour sa première année sous la tunique lensois. Si sa première très prometteuse à Brest a suscité de beaux espoirs, ces derniers sont vite retombés face à la neutralité de l’ancien de Burnley, qui n’avait pourtant pas une concurrence fracassante à son poste (Angelo Fulgini, David Pereira Da Costa, voire Florian Sotoca et Jeremy Agbonifo).
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Incapable de s’installer dans le onze de départ, Anass Zaroury s’est donc contenté d’un rôle d’intermittent du spectacle, capable du meilleur – comme lors de son but décisif à Lyon – mais le plus souvent du pire, avec un enchaînement de prestations plus insipides les unes que les autres au coeur de l’hiver. Faute de pouvoir l’installer dans le coeur du jeu, Will Still lui a même offert quelques minutes en tant que piston gauche sur la toute fin de saison. Un rôle inattendu qui lui a permis de terminer la saison sur une bonne note, avec un but lors du festival offensif contre Monaco.
Le Rayan Cherki du RC Lens ?
Quoi qu’il en soit, le numéro 21 du RC Lens suscite davantage d’interrogations qu’il ne donne de garanties au moment d’entamer sa deuxième saison au club. Peut-il devenir un titulaire crédible, sachant que Pierre Sage ne compte pas révolutionner le système de jeu de l’équipe ? A-t-il la dimension athlétique pour s’adapter au rugueux championnat de France ? Avec pas moins de cinq millions d’euros investis sur lui et un contrat courant jusqu’en juin 2028, le board lensois sera sans doute tenté (et contraint ?) de poursuivre l’aventure avec Anass Zaroury.
Dès lors, il serait opportun de chercher à le mettre dans les meilleures dispositions. S’il manque de percussion pour jouer sur un côté, Anass Zaroury n’en reste pas moins un joueur habile techniquement, capable de bien se déplacer entre les lignes, d’être un relais intéressant dans le petit jeu. Et si son manque d’implication dans les tâches défensives peut poser problème par rapport aux idéaux de Pierre Sage, ce dernier a déjà composé avec un profil assez similaire à Lyon, un certain Rayan Cherki.
Sans dire que les deux hommes ont le même niveau, Anass Zaroury pourrait être utilisé dans un rôle assez similaire, en soutien de l’attaquant. Ce qui est sûr, c’est qu’il va devoir hausser son niveau de performance s’il souhaite avoir un rôle à jouer au sein de l’effectif lensois la saison prochaine. A moins qu’une porte de sorite ne soit trouvée durant le mercato. Une perspective à ne surtout pas exclure.
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
