Sans être flamboyant, le RC Lens a largement surclassé Nantes (4-0) en capitalisant sur une arrière-garde solide et un Florian Sotoca de gala, ce vendredi à Bollaert. Découvrez nos notes des Lensois après cette rencontre comptant pour la 10e journée de Ligue 1.
L’homme du match :
L’irréprochable Florian Sotoca (7), d’ordinaire plutôt travailleur de l’ombre, a pleinement pris la lumière face à Nantes. Auteur d’un doublé sur penalty – malgré une première tentative qui fut, de son aveu-même, mal tirée -, le couteau suisse de Franck Haise a également et une nouvelle fois démontré toutes ses qualités de joueur de collectif. Très présent au duel et, comme toujours, omniprésent dans l’activité sans ballon, le polyvalent attaquant sang et or a alimenté sa prestation d’une remise parfaite pour Facundo Medina (2-0, 58′) avant de sortir sous une ovation générale amplement méritée. Remplacé par Oscar Cortés (84′), sur lequel il a déteint puisque le Colombien a lui aussi été passeur décisif pour Neil El Aynaoui (4-0, 89′).
Les satisfactions :
Ce n’est pas tous les jours que Facundo Medina (7) trouve le chemin des filets – quatre buts en 94 matches avant ce vendredi soir. Et de quelle manière l’a-t-il fait contre Nantes ! Au terme d’un rush fou avec un redoublement de une-deux avec trois coéquipiers, dont le dernier avec Florian Sotoca, « Fac » ajustait une frappe d’une précision d’horloger de son pied droit pour venir tromper Alban Lafont et faire le break (2-0, 58′), grand sourire aux lèvres avant même que le ballon ne franchisse la ligne. Très solide défensivement, notamment sur cette intervention salvatrice (10′), l’Argentin a livré un match plein.
La perceuse Jonathan Gradit (6) continue de faire son trou. S’il est devancé dans son dos par Moses Simon sur une occasion qui aurait pu rebattre les cartes juste après l’ouverture du score (29′), le défenseur axial droit s’est, pour le reste, appliqué à repousser les offensives nantaises sur son côté droit, nombreuses et tranchantes. L’ancien Caennais a remporté six de ses huit duels et s’est montré imprenable aussi bien au duel que dans la profondeur. Son habituelle sûreté avec ballon a de nouveau été de mise, aussi bien par la passe que ses projections balle au pied.
Les déceptions :
Décidément, Salis Abdul Samed (4) n’est plus le même depuis le départ de Seko Fofana. D’autant plus quand il est associé avec Andy Diouf (4), dont le tandem, initialement titulaire, peine de plus en plus à convaincre et à trouver ses marques. Dominé par le milieu nantais, le Ghanéen a eu toutes les difficultés du monde à se montrer aussi bien défensivement qu’offensivement. Sa situation de frappe dans la surface aurait pu rattraper sa prestation pour le moins mitigée (25′). En vain, puisque sa tentative manquait cruellement de conviction et de précision.
S’il a l’habitude de compenser des copies dans le jeu plutôt insipides en se montrant décisif, Elye Wahi (4) ne l’a pas été face à Nantes. L’avant-centre lensois est pourtant passé proche à plusieurs reprises, en étant lancé dans la profondeur (24′, 40′) ou bien en butant sur un Alban Lafont grandiose (62′). L’ancien Montpelliérain a certes manqué de réussite, n’a pas toujours été mis dans les meilleures dispositions à la dernière passe et a fait preuve d’une réelle présence dans la surface, mais sa prestation dans l’animation du jeu lensois reste bien trop fluette pour peser sur la rencontre. Remplacé par Morgan Guilavogui (69′), qui obtient le second penalty lensois.
Les notes :
Samba (6) – Gradit (6), Danso (6), Medina (7) – Aguilar (5), Abdul Samed (4), Diouf (4), Machado (5) – Sotoca (7), Thomasson (5) – Wahi (4)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport