Si le RC Lens a coulé collectivement ce samedi soir à Monaco (3-0), quelques individualités ont gardé le nez à la surface tandis que d’autres ont illustré les déboires sang et or. Découvrez nos notes des Lensois après cette rencontre comptant pour la 4e journée de Ligue 1.
L’homme du match :
Il est presque inquiétant de se dire que sans lui, l’addition aurait sans doute été encore plus corsée. Kevin Danso (5), patron d’une défense aux abois, a tant bien que mal tenu le gouvernail d’un navire qui a chaviré à trois reprises. Très juste dans sa lecture du jeu (11′), sur la trajectoire des frappes monégasques (58′) ou pompier de service dans sa propre (69′), le roc autrichien est même passé tout proche d’y aller de son but en fin de rencontre (77′) avant qu’un Monégasque ne détourne sur sa ligne et qu’un hors-jeu soit signalé. Il semble être le responsable du non-marquage sur le troisième but monégasque en glissant sur ses appuis devant Guillermo Maripan (59′), mais c’est davantage la piètre organisation lensoise de la soirée sur coup de pied arrêté qui est à blâmer.
Les satisfactions :
Sans doute l’offensif le plus en jambes du soir, Angelo Fulgini (5) a beaucoup tenté. En vain. Si sa prestation est teintée d’un certain déchet technique, comme tous ses coéquipiers, il est celui qui a fait courir les rares coups de chaleur au sein de l’arrière-garde princière. Son coup-franc direct frappé côté gardien aurait bien pu surprendre un Phillip Köhn attentif (35′), alors qu’il a obtenu d’autres situations sur phase arrêtée et s’est montré le plus tranchant dans ses prises de balle.
Entré à la pause en lieu et place d’un Massadio Haïdara à l’agonie, Deiver Machado (4) s’est montré plus serein avec ballon, plus engagé dans ses prises d’initiatives sans pour autant amener davantage de sûreté défensive, notamment en transition défensive rapide.
Les déceptions :
Préféré à Deiver Machado dans un rôle de piston gauche, Massadio Haïdara (2) n’aura tenu qu’une période sur la pelouse. Le temps d’afficher une connivence loin d’être évidente avec Facundo Medina, axial gauche (21′), d’être dominé dans les airs par le jeune Soungoutou Magassa (1-0, 25′), certes plus grand que lui, et de perdre le ballon à l’origine du but du break pour l’AS Monaco (2-0, 36′). Il effectue certes un bon retour pour couper une offensive monégasque (12′), mais Franck Haise ne s’y est pas trompé et a changé d’homme à la mi-temps.
Aligné pour la première fois dans le onze de départ du RC Lens, Elye Wahi (3) n’a sans doute pas vécu le baptême du feu dont il rêvait. Dans une rencontre où il n’a certes pas été aidé par des coéquipiers qui l’ont rarement trouvé, notamment dans la profondeur malgré ses nombreux appels (4′, 10′, 18′, 29′, 45+3′, 55’…), l’ancien Montpelliérain a manqué d’impact au duel et de personnalité dans le jeu. Il a même manqué son face-à-face contre Köhn malgré un hors-jeu signalé (29′) et montré de premiers signes de frustration à la suite d’un énième signalement de l’arbitre de touche (39′). Ce n’était que sa réelle première et l’indulgence doit être de mise, mais ses performances seront scrutées de près au retour de la trêve.
À l’image d’un Massadio Haïdara dépassé, Facundo Medina (3) ne s’est pas montré impérial sur le Rocher. L’Argentin s’est retrouvé à maintes reprises mal placé en transition défensive, et les Monégasques s’en sont donné à cœur joie pour exploiter les brèches créées dans son dos ou les intervalles entre lui et Kevin Danso, notamment sur le but d’Alexandr Golovin (2-0, 36′). Et même quand il a cherché à faire parler sa qualité de long ballon d’ordinaire si fiable, il s’est manqué (30′).
Les notes :
Samba (4) – Gradit (4), Danso (5), Medina (3) – Sotoca (4), Abdul Samed (4), Spierings (3), Haïdara (2) puis Machado (4) – Thomasson (3), Wahi (3), Fulgini (5)
Enzo PAILOT
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