Alors que le RC Lens occupe une position instable en milieu de tableau, le club artésien aborde un mois d’avril décisif pour relancer ses ambitions européennes. Entre matchs à domicile cruciaux et déplacements périlleux, les Sang et Or devront s’appuyer sur leur expérience collective et leur efficacité défensive pour éviter les pièges.
Entre forteresse Bollaert et défis extérieurs
Après une défaite lors du derby (0-1), le RC Lens entame son mois clé par un choc à domicile face à Saint-Étienne (6 avril), équipe en lutte pour le maintien mais capable de surprises, comme en témoigne leur victoire face à Nice en mars. Les Lensois, invaincus à domicile depuis janvier (4 victoires, 2 nuls), devront transformer le stade Bollaert en forteresse, notamment contre Reims (11 avril), adversaire direct pour les places européennes.
Cependant, les déplacements à Brest (20 avril) et Auxerre (27 avril) s’annoncent complexes. Le SB29, en course pour l’Europe, et l’AJA, en quête de maintien, représentent des pièges pour une équipe lensoise vulnérable à l’extérieur (3 défaites en 5 derniers matchs hors Bollaert). La gestion des transitions défensives, talon d’Achille cette saison (12 buts encaissés en contre), sera déterminante.
Une défense à resserrer, un milieu à revigorer
Avec 10 clean sheets en Ligue 1, la charnière lensoise menée par Kevin Danso et Facundo Medina reste solide, mais a montré des failles récentes (ex. : 4 buts encaissés contre Le Havre). Le retour de Jonathan Gradit, absent depuis février, pourrait stabiliser l’arrière-garde. Kyllian Anderson Antonio, jeune latéral droit de 17 ans, pourrait jouer un rôle clé en cas d’absence, grâce à son explosivité et sa capacité à déjouer les pressing (noté 6/10 lors de ses premières minutes pro face à Lille).
En attaque, Wesley Saïd et M’Bala Nzola, titulaire contre le LOSC, alternent au poste de buteur. Leur complémentarité (physique pour Nzola, mobilité pour Saïd) devra faire la différence face à Reims, dont le gardien Yehvann Diouf affiche un taux d’arrêts de 77 %.
Le milieu de terrain, privé de Rémy Labeau-Lascary (blessure au genou), s’appuie sur Neil El Aynaoui, récupérateur prometteur (3,5 interceptions/match), et Nampalys Mendy, ancien de Leicester City, dont l’expérience et la simplicité tactique stabilisent le jeu. Leur duel contre le trio brestois (Camara, Lees-Melou, Magnetti) promet d’être intense.
Will Still face à l’urgence
Will Still, dont les choix tactiques sont scrutés, doit improviser pour pallier les absences. Son pari sur Kyllian Anderson Antonio et la rotation entre Nzola/Saïd en attaque reflètent une saison marquée par les ajustements. Le match contre Auxerre (27 avril), spécialiste des arrêts de jeu décisifs, résumera les enjeux : rigueur et créativité devront coexister.
Marius DELOBEL
Calendrier d’avril :
- 6 avril : Saint-Étienne (D)
- 11 avril : Reims (D)
- 20 avril : Brest (E)
- 27 avril : Auxerre (E)
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
