Quelques jours après l’épilogue de la saison 2021/2022, ponctuée au septième rang avec pas moins de 62 points au compteur, le 11 Lensois dresse le bilan de ces dix derniers mois de compétition à travers onze dates à retenir de cette cuvée de la confirmation pour le RC Lens. Deuxième partie.
4 décembre : une Sainte-Barbe mémorable
Sans la moindre victoire sur les trois dernières matches avec un revers cinglant à Brest (0-4) et deux partages des points contre Angers (2-2) et plus récemment Clermont (2-2), les Lensois n’affichent pas la meilleure forme possible au moment de recevoir Paris. Pourtant, le RC Lens livrait une de ses plus belles prestations de la saison. Jamais intimidés par le leader et portés par un public en ébullition en cette Sainte-Barbe, les Artésiens ouvraient logiquement la marque par Fofana à l’heure de jeu. Si proches de l’exploit, ils craquaient néanmoins de le temps additionnel devant Wijnaldum. La victoire n’était pas au bout mais le message était clair, ces Lensois ne sont pas près de lâcher prise. Un véritable message était passé.
4 janvier : un nouveau derby fou
Nouvelle année, nouveau RC Lens ? Après une fin d’année 2021 difficile avec trois défaites et trois nuls pour une seule petite victoire en coupe à Poitiers (0-1), les Sang et Or retrouvent la compétition avec un deuxième derby cette saison, en coupe de France. Devant 5000 spectateurs, jauge oblige en ce début 2022 face à la recrudescence du Covid, les Artésiens semblaient prendre la porte face au LOSC en raison d’un doublé d’Amadou Onana peu avant et peu après la demi-heure de jeu. Mais le caractère de cette équipe n’est plus à démontrer et il suffisait d’un but de Fofana pour embraser le maigre public. Et sur l’ultime corner de la rencontre, ce même Fofana égalisait pour envoyer les deux meilleurs ennemis aux tirs aux buts. Fonte manquait sa tentative, tandis que Clauss – avant-dernier tireur lensois – voyait sa tentative être stoppée par Grbic. Fariñez répondait immédiatement devant Renato Sanches pour donner une balle de match au héros du soir, Seko Fofana. Aidé du poteau, le milieu transformait sa tentative et complétait une soirée au presque parfait. Deux derbies, deux victoires !
27 février : un hold-up pour continuer de rêver
Pour encore rêver à l’Europe, les joueurs de Franck Haise n’ont pas le droit de tomber en Anjou face à des Angevins en pleine deliquescence. Las, les Lensois passaient à côté d’une grande partie de la rencontre, subissaient plusieurs belles situations angevines et cédaient logiquement au retour des vestiaires sur une merveille de Fulgini. Ce but réveillait paradoxalement le RC Lens qui se mettait enfin à jouer et profitait d’un premier fait de jeu pour faire basculer la rencontre. Déjà averti, Cho se rendait coupable d’une grossière simulation dans la surface et était exclu. Quatre minutes plus tard, après une grossière erreur de Petkovic, Traoré dégageait dans Mendy qui marquait contre son camp. Quelques secondes après cette improbable égalisation, Petkovic était à nouveau à la faute sur un centre de Clauss qui donnait la victoire aux siens. Trois faits de jeu rares mais grandement bienvenus !
3 avril : un crève-coeur pour la dernière de la saison
Qui dit premier match en avril dit début du sprint final pour l’Europe. Et quoi de mieux qu’une affiche entre surprenants candidats pour lancer cette intense bataille ? Présentant beaucoup de points communs, Strasbourg et Lens s’affrontaient pour potentiellement éliminer un concurrent direct de la bataille. Après un premier acte qui ne restait pas dans les annales, la deuxième période était de meilleure facture mais voyait les Alsaciens ouvrir le score sur un pénalty litigieux transformé par Ajorque. Ce même Ajorque obtenait un second pénalty, cette fois indiscutable, que Gameiro tentait mais Jean-Louis Leca le stoppait. Malgré tout, Lens ne parvenait pas à revenir au score et s’inclinait difficilement.
16 avril : le grand chelem
Brillamment relancé par une large victoire en infériorité numérique contre un autre candidat à l’Europe, Nice (3-0), le RC Lens s’apprêtait à affronter l’un de ses ultimes défis de la saison, le dernier derby de 2021/2022, cette fois à Pierre-Mauroy. A Lille, les Lensois rentraient parfaitement dans leur match et montraient aux Lillois qu’ils n’étaient pas sortis victorieux des deux premiers affrontements par hasard. Comme à l’aller, Frankowski ouvrait la marque puis Kalimuendo, avec de la réussite, doublait la mise. Malgré une légère frayeur lorsque Xeka réduisait l’écart en fin de premier acte, les Artésiens affichaient une maîtrise sans faille jusqu’au terme de la rencontre, tranchant avec la nervosité lilloise parfaitement mis en exergue par les gestes plus que limites de Renato Sanches sur Gradit au moment de la pause. Deux victoires dans le derby en championnat, voilà une première depuis quarante ans !
21 mai : une dernière journée comme un symbole
Il fallait un miracle pour que les Lensois jouent la coupe d’Europe la saison prochaine. Et le temps de cinq minutes après l’ouverture du score de Frankowski, ils y étaient puisque dans le même temps, Nice était mené à Reims et Strasbourg à Marseille. Néanmoins, face à l’équipe du moment qui restait sur neuf succès de rang, le RC Lens cédait et se retrouvait mené (1-2) à l’heure de jeu. Mais comme s’il fallait un ultime exemple du caractère et de la détermination artésienne, les joueurs de Franck Haise s’en allaient chercher un match nul sur le fil. Sur le dernier coup-franc de la partie, Ganago propulsait le ballon au fond des filets de Nübel, faisait exulter Bollaert et privait Monaco d’accession directe à la Ligue des Champions. Cinq victoires et trois nuls, Lens a fini très fort 2021/2022. Prometteur !
Adrien ROCHER