Au lendemain de l’annonce de son changement de prérogatives dans l’organigramme du RC Lens, délestant ses fonctions de manager général, Franck Haise a tenu à préciser les contours de la réflexion l’amenant à prendre cette décision.
L’évolution de ses prérogatives
« D’abord, cela a été une réflexion personnelle, que je mène depuis plusieurs semaines. C’était déjà entamé fin 2023. Au bout d’un moment, j’ai pris une décision pour moi, de préserver mon énergie, et quand j’ai présenté ça à Arnaud (Pouille) et au président, j’ai eu beaucoup d’écoute, ils ont accepté et entériné ma demande. C’était de prendre du recul sur les missions données il y a un an et demi, dans un contexte que vous connaissez. Des missions que je n’avais pas demandées d’ailleurs. Je voulais me reconcentrer sur mon coeur de métier, celui que j’aime le plus, c’est d’être entraîneur. Ce n’est pas plus compliqué que ça. C’est la réalité. J’ai aimé cette écoute, car ils pouvaient le prendre autrement. On a bien échangé et je suis heureux que ça se passe comme ça. Fred (Hebert) va prendre la main sur le suivi de la formation, de la post-formation et des féminines, ce qu’il a déjà fait au PFC. »
Une volonté de se recentrer
« Cela faisait un moment que j’étais dans cette réflexion. J’ai fait une formation au centre de recherche de la DTN, sur la gestion du stress chez les managers. Je gère le stress, mais à un moment on a évoqué qu’il faut être en capacité de s’écouter, d’écouter les signaux, d’écouter son corps aussi. On a tendance à écouter son cerveau et ce n’est pas celui qu’il faut écouter le plus. Depuis quelque temps, j’avais eu des signaux faibles que je connaissais et qu’il faut écouter à un moment donné. Un manager doit s’écouter avant tout. Si je veux être performant dans mon rôle, je reste manager de l’équipe professionnelle et il y a du boulot, je reste dans le codir aussi, il fallait intelligemment que je prenne un peu de recul, que je fasse le pas de côté. Soit j’arrête d’entraîner, soit j’arrête d’être manager général. J’aime trop mon métier et comme je veux encore le faire pendant plusieurs années, j’ai pris l’autre décision. »
Un impact sur son avenir ?
« Si je me recentre sur le métier d’entraîneur, c’est parce que j’ai toujours envie d’entraîner. Cela fait sept ans que je suis à Lens, sept ans que je suis heureux. Alors qu’il y ait des réflexions et que j’en ai, c’est une chose. Déjà, à chaque fois, je suis resté et je suis en contrat jusqu’en 2027. Dans le football, on ne sait pas ce qui peut se passer. Je sais que certains veulent me voir partir tous les ans, mais je suis là et bien là. »
Source : RC Lens
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