Sur le flanc depuis la mi-octobre et sa rupture d’un ligament croisé lors de la victoire du RC Lens contre Montpellier (1-0), Jimmy Cabot est revenu sur sa longue période de convalescence à l’occasion d’un excellent entretien accordé à nos confrères de So Foot. Le piston a également évoqué son processus pour retrouver le plus vite possible la compétition. Morceaux choisis.
Une blessure difficile à accepter
Dès le lendemain de sa sortie sur blessure contre Montpellier, Jimmy Cabot passe une IRM et le résultat est sans appel, le piston du RC Lens souffre d’une rupture du ligament croisé. « Il y a des larmes, c’est dur. La veille, en famille, déjà, ça n’avait pas été simple, car je me doutais que j’avais quelque chose de grave. Après, on connaît. On sait que plein de joueurs ont déjà eu les croisés, que ce n’est pas une fin en soi. C’est juste que la saison commençait très bien, qu’on était déjà dans le train d’une saison merveilleuse, qu’il faut accepter que tout s’arrête… Ce qui a été vraiment dur, c’est de ne pas avoir pu participer pleinement à ce que le groupe a vécu. »
Le début d’un parcours du combattant
Opéré quelques jours plus tard, l’ancien Angevin va alors vivre une rééducation très difficile, avec plusieurs complications annexes. « En plus des croisés, le ménisque a aussi été touché, donc l’opération a été assez lourde. J’ai aussi eu quelques inflammations un peu inexpliquées, ce qui a tout retardé… La rééducation a été un peu en dents de scie finalement, et je suis encore dedans alors que je me suis blessé il y a maintenant neuf mois. J’ai donc dû me battre avec ça, mais aussi avec ma frustration, parce qu’au-delà d’être supporter du RC Lens, je reste joueur et compétiteur, donc vivre au stade les très belles performances de l’équipe, ça n’a pas toujours été facile, même si je suis très, très content pour le groupe, le club. »
Ce n’est pas simple d’être optimiste, il faut savoir prendre son temps.
Pour autant, « il y a juste des moments où l’individu prend le dessus et où tu te rappelles que tu ne peux pas participer à tout ça », ajoute Jimmy Cabot. « La difficulté, ça a surtout été de ne pas avoir de délai. Au bout d’un moment, quand tu viens au club tous les matins, que tu ne peux pas reprendre la course, que tu ne dois faire que le strict minimum… Ce n’est pas simple d’être optimiste, même s’il faut tâcher d’être positif parce que finalement, les blessés font aussi partie de la vie d’un groupe. Ce n’est pas les éléments qui sont souvent mis en avant, ce n’est pas des sujets qui font rêver, mais ça fait partie du quotidien du sportif de haut niveau de parfois être là, pas loin de ta zone d’expression, et de ne pas pouvoir aller sur le terrain. Il faut savoir prendre son temps. »
Une date de retour encore indéterminée
Eloigné des terrains depuis neuf mois maintenant, Jimmy Cabot suit « un protocole progressif » sans pour autant avoir de réelle perspective concrète sur son retour à la compétition. « Ça évolue, petit à petit, semaine après semaine. On voit comment le genou réagit, on ajuste. On ne peut toujours pas définir de date de retour précise, d’autant que j’ai un peu perdu musculairement. Il ne faut pas que je fasse n’importe quoi. Je n’ai pas encore repris la course. Là, je reste surtout en salle. On verra à partir du stage, où on va peut-être en profiter pour augmenter le rythme, mais c’est positif. »
Source : So Foot
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport
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