Deux jours après la grande conférence de presse de rentrée du RC Lens, au cours de laquelle Jean-Louis Leca a évoqué la stratégie du club sur le marché des transferts, Joseph Oughourlian a pris la parole lors d’une rencontre avec des chefs d’entreprise du bassin local. L’occasion pour le président du club artésien d’affirmer que la quête d’économies était toujours d’actualité.
Joseph Oughourlian annonce encore des coupes budgétaires au RC Lens
Le RC Lens a beau avoir vendu pour plus de 100 millions d’euros depuis un an, le club artésien n’en a pas fini avec sa rigueur budgétaire. Bien au contraire même. « On s’était mis un peu en risque avec le renouvellement de contrats de trois ans, dans la chaleur et l’émotion de la saison 2022/2023 et 2023/2024. La masse salariale est revenue un peu au-dessus de 40 millions d’euros en mai, précise Joseph Oughourlian, des propos rapportés par le quotidien l’Equipe. Cette année, on a l’ambition de la ramener à un peu moins de 27 à 28 millions. »
Et pour cause, même en ayant déjà consenti à de gros efforts ces derniers mois, le RC Lens « perd [structurellement] quatre millions d’euros » en l’état actuel. « On a encore un peu trop de joueurs, cible le président Sang et Or. Je ne veux pas faire de cavalerie. On n’est pas au casino« . Dès lors, il sera sans doute difficile pour la formation de Pierre Sage de se mêler à la lutte pour les premières places la saison prochaine. « On va se situer autour de 10e masse salariale. Pour jouer l’Europe, il faut superformer, reconnaît Oughourlian. Et surtout, éviter un mauvais pas. Etre à un endroit où on peut, de temps en temps, aller tutoyer les grosses équipes. »
Notre ADN, c’est d’être un club solide, enraciné, identitaire, qui joue constamment en Ligue 1. Il n’ira pas chaque année jouer l’Europe, mais il va donner du fil à retordre.
Joseph Oughourlian, président du RC Lens
Un changement de dimensionnement du projet que le président du RC Lens assume totalement : « L’objectif numéro 1 était de retrouver de la solidité financière. On a anticipé une crise sur les droits. A un moment donné, on s’est vu un petit peu plus beau que ce qu’on était. On avait terminé deuxième, on avait côtoyé les meilleurs en C1. Notre ADN, c’est d’être un club solide, enraciné, identitaire, qui joue constamment en Ligue 1. Il n’ira pas chaque année jouer l’Europe, mais il va donner du fil à retordre, même aux plus grandes équipes. » Tout le monde est désormais prévenu.
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport
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