RC Lens : avril au presque parfait

RC Lens
Baptiste Fernandez / Icon Sport

D’une défaite quelque peu cruelle qui mettait un sacré coup derrière la tête dans la course à l’Europe à un match nul plein de mental et d’abnégation face à Nantes mais également Paris tout en passant par un nouveau succès dans le derby, le RC Lens a vécu un avant-dernier mois de compétition bien singulier. Débrief complet des rencontres d’avril.

Strasbourg, le coup de poignard

S’ils ne réalisaient pas leur meilleur match de la saison en Alsace, les Lensois  méritaient sans doute mieux de leur déplacement à Strasbourg. Punis par un pénalty discutable à l’heure de jeu, sauvés par une parade de Leca sur un deuxième pénalty, les Artésiens ont trop souvent buté sur Sels pour sauver un point qui n’aurait pas été volé au regard du scénario. Un crève-coeur et un petit coup de poignard dans la course à l’Europe.

Nice, la victoire d’un groupe

Mais à peine le temps de se remettre d’une bataille contre un concurrent direct qu’une autre arrivait, cette fois à Bollaert face à Nice. Pas vraiment bien entrés dans leur match, rapidement réduits à dix sur une expulsion logique de Haïdara, les joueurs de Franck Haise se faisaient toutefois violence et offraient une démonstration en deuxième période. Toujours à égalité à la pause face aux Aiglons, ils réalisaient un début de deuxième acte parfait, frappant par deux fois avant l’heure de jeu, juste avant l’expulsion de Lemina. A dix contre contre dix, Kalimuendo s’offrait un doublé pour parachever le score avant une nouvelle expulsion, celle de Dante dans le temps réglementaire. Quelle manière de se remettre en selle !

Lille, le trois sur trois

Le marathon d’avril se poursuivait du côté de Pierre-Mauroy pour le troisième derby de l’année. Vainqueur à l’aller et qualifié en coupe de France, à chaque fois à domicile, le RC Lens désirait fortement une passe de trois face à son meilleur ennemi, pour enfin remporter un match à Lille mais surtout rester en course pour le top 5. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les Artésiens se sont donnés les moyens de leurs ambitions. Auteurs d’un début de match de très haut niveau, ils ouvraient le score d’entrée grâce, comme à Bollaert en septembre, à Przemyslaw Frankowski. Puis Kalimuendo enfonçait un deuxième clou dans le cercueil lillois. Si le but de Xeka juste avant la pause relançait quelque peu le suspense, la maîtrise lensoise donnait un succès aussi logique que précieux. Et offrait une première victoire dans le Nord depuis vingt ans !

Montpellier, en toute logique

Quatre jours après la réussite dans le derby, le RC Lens affrontait l’adversaire le plus abordable de son mois d’avril mais dans un contexte particulier, devant digérer toutes les émotions et la débauche d’énergie du week-end précédent. Mais très vite, les Sang et Or affichaient un visage intéressant, conquérant et dans la lignée des dernières sorties. Passés les doutes d’une possible décompression, ils s’en remettaient à Pereira da Costa pour exulter peu avant la pause. Capable de maîtriser le second acte, malgré quelques légers coups de frayeur, Lens parvenait à faire le break et s’offrir un troisième succès de rang. Une première cette saison.

Paris, comme une victoire

Dans un contexte loin d’être aisé, la troupe de Franck Haise s’en allait défier un leader à qui il ne manquait qu’un petit point pour officialiser son dixième titre de champion de France. Capables de rivaliser avec les Parisiens, les Artésiens craignaient néanmoins le pire aux alentours de l’heure de jeu. Kevin Danso logiquement expulsé à la 57ème, les Lensois voyaient Messi inscrire un superbe but pour ouvrir la marque dix minutes plus tard. Suffisant pour mettre fin à la série positive ? Non, car cette équipe n’est pas comme les autres. Continuant à jouer même en infériorité numérique, le RC Lens était logiquement récompensé de ses efforts et sa qualité de jeu en égalisant grâce à Jean en toute fin de partie. Non, Lens n’est pas mort et peut continuer de rêver !

Nantes, un mental fantastique

Pour toujours penser à l’Europe, la victoire est quasi obligatoire contre Nantes. D’autant plus que, à l’image de Lens la semaine passée, Strasbourg a fait preuve de quelque chose de fort pour prendre un point face au PSG, remontant deux buts de retard dans les dernières minutes. Malheureusement pour eux, les Sans et Or connaissaient un début de match cauchemardesque. En une demi-heure, tout laissait croire que Franck Haise et ses joueurs allaient terminer avril comme ils l’avaient commencé : par un revers. Simon auteur d’un doublé, Leca expulsé, le tableau était terrible… mais visiblement pas insurmontable pour une équipe au mental d’acier. Sous l’impulsion d’un Seko Fofana de gala, Pereira da Costa et Kalimuendo permettaient de remettre les deux équipes à égalité. Et comme face à Paris, cela a un petit goût de victoire même si l’Europe s’est légèrement éloignée.

Le bilan complet : 

Strasbourg – Lens : 1-0

Lens – Nice : 3-0

Lille – Lens : 1-2

Lens – Montpellier : 2-0

Paris – Lens : 1-1

Lens – Nantes : 2-2

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