Sans surprise, le RC Lens a décidé de confier les rênes de son équipe à Pierre Sage, l’ancien entraîneur de l’OL. Et quelques heures après le grand oral du successeur de Will Still, les intervenants de l’émission Génération After sur RMC ont confié leur sentiment sur ce choix des dirigeants lensois.
Pierre Sage – RC Lens, le mariage parfait ?
Grand partisan de Pierre Sage, qu’il a connu lorsqu’il était adjoint d’Habib Beye au Red Star, Walid Acherchour a logiquement validé l’arrivée de ce dernier au RC Lens parlant même de « deal win-win entre les deux [parties] ». « Je ne sais pas si ça va fonctionner, mais je trouve que c’est ultra-cohérent des deux côtés. Je pense que c’est un projet à sa taille. Ça coulait de source. Il n’y a plus qu’à », poursuit l’éditorialiste, qui a notamment collaboré avec DAZN cette saison.
« On nous a parlé de retrouver un ADN lensois, à savoir ce qui a marché avec Franck Haise récemment. Il fallait retrouver un coach qui a l’ambition de s’inscrire dans la durée à Lens, glisse Acherchour. Il a été dans une mission dingue à Lyon, où il a parfois souffert d’un manque de légitimité. Là, il s’installe dans un nouveau club de première partie de tableau, avec un stade magnifique, une histoire, des supporters. »
Prendre Pierre Sage n’est pas un choix classique, par rapport à son cursus, son parcours.
Elton Mokolo
Et si tout le monde entrevoit un parallèle avec Franck Haise, Elton Mokolo a un avis quelque peu différent : « C’est un nouveau choix singulier. Lens avait déjà pris Franck Haise, qui sortait de la réserve, après Philippe Montanier qui était un coach plus coté. Will Still était un coach atypique dans notre championnat. Et là, prendre Pierre Sage n’est pas un choix classique, par rapport à son cursus, son parcours. Ce n’est pas non plus un entraîneur totalement dans la lignée de Franck Haise ou Will Still au niveau du jeu. »
Des doutes sur la durée ?
Si elle a quelques réticences sur la communication de Pierre Sage, notamment parce que ce dernier a dit « qu’il pourrait redevenir adjoint » après son départ de Lyon, « ce qui ne donne pas envie à un club de te confier son équipe« , Jennifer Mendelewitsch, qui est notamment la représentante de Salis Abdul Samed, se veut tout de même optimiste pour la suite. « Il s’est mal vendu et c’est peut-être pour ça qu’on le considère encore comme un entraîneur débutant. Maintenant, il a montré plein de choses et il a largement les épaules pour aller dans un club comme Lens. Lens avec Pierre Sage, c’est totalement cohérent. »
La grande question est désormais de savoir ce que les deux parties comptent entreprendre pour relancer un projet ambitieux tout en conservant une cohérence d’un point de vue économique. Outre la vente des gros salaires, Jennifer Mendelewitsch attend de voir « dans quelle mesure Pierre Sage va être intégrer dans les choix de nouveaux joueurs » , tout en estimant qu’il « n’y a aucune raison pour pas que ça se passe bien. »
Et si Pierre Sage dispose d’une bonne appréciation depuis son passage sur le banc de l’OL, qu’il a récupéré en position de lanterne rouge avant de qualifier le club en Europa League, Elton Mokolo attend tout de même de voir sa capacité à « pouvoir tenir son projet de jeu sur la durée d’une saison ». «Au final, on n’a jamais vu la réalité d’un Pierre Sage sur une saison complète, rappelle-t-il. C’est une interrogation légitime. On va l’attendre sur sa capacité à enchaîner des bons résultats en ayant un projet de jeu pérenne. »
En lui offrant un contrat de trois ans, la direction du RC Lens n’a visiblement pas le moindre doute à ce sujet. Aux côtés Benjamin Parrot et Jean-Louis Leca, Pierre Sage a désormais un été complet devant lui pour poser de solides fondations et démontrer qu’il est l’homme de la situation.
Crédits photo : Sandra Ruhaut/Icon Sport
