Mal embarqué contre le Stade Brestois, le RC Lens a pu se remettre sur les bons rails avec le penalty obtenu par Rayan Fofana et transformé par Florian Thauvin. Une décision accompagnée d’un carton rouge vivement contesté par les Bretons. A juste titre ? La direction de l’arbitrage répond.
La faute sur Ryan Fofana justement sanctionnée
Comme après chaque journée de championnat, la direction de l’arbitrage a publié son débriefing des décisions pouvant susciter de l’incompréhension voire des contestations. Il a notamment été question du penalty accordé au RC Lens, après intervention de l’assistance vidéo, pour une faute de Radoslaw Majecki sur Rayan Fofana, qui a également entraîné l’expulsion du gardien brestois. A juste titre selon l’instance qui « confirme l’analyse de l’arbitre quant à la nature de la faute du gardien de but« .
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« Celle-ci, réalisée avec vitesse et de façon non maîtrisée, avec la jambe droite en avant et le pied en l’air, et venant heurter directement l’adversaire, met en danger l’intégrité physique de ce dernier. Elle doit donc être considérée comme une faute grossière au sens de la loi 12 et sanctionnée par un carton rouge. Par ailleurs, en retenant trois angles de caméras (plan serré, loupe gauche et loupe droite), le travail de l’arbitre vidéo montre que le premier contact entre le gardien de but et l’attaquant se situe sur la ligne de surface de réparation. Ainsi, puisque « les lignes font partie intégrante des surfaces qu’elles délimitent » (loi 1), la décision technique attendue était bien un pénalty. Enfin, dans le cadre des nouvelles règles en vigueur dans les Lois du jeu qui précisent que « seul le capitaine peut s’adresser à l’arbitre », ces règles ayant été présentées à l’ensemble des clubs de L1 et rappelées par l’arbitre avant la rencontre, la désapprobation du joueur brestois n°77 devait effectivement être sanctionnée par un avertissement.«
Une confrontation recherchée avec l’arbitre
La Direction de l’arbitrage a également justifié les cartons rouges distribués par Abdelatif Kherradji peu après le coup de sifflet final à l’encontre d’Hugo Magnetti, le capitaine brestois, ainsi qu’Eric Roy, l’entraîneur des Pirates.
La loi 5 précise que « l’arbitre a autorité pour imposer des sanctions disciplinaires […] jusqu’à ce qu’il quitte [le terrain] après la fin du match ». Par conséquent, le comportement du joueur brestois n°8, considéré par l’arbitre comme une manifestation de la désapprobation du joueur en paroles ou en actes et confirmé par une gestuelle explicite et manifeste, est bien sanctionnable par un carton jaune. Par ailleurs, l’exclusion prononcée à l’encontre de l’entraîneur brestois est aussi conforme aux Lois du jeu, en particulier la loi 12 qui stipule qu’un officiel d’équipe doit recevoir un carton rouge s’il « pénètre sur le terrain pour chercher la confrontation avec un arbitre (y compris à la mi-temps ou à l’issue du match) ». La DA rappelle enfin que, dans un objectif d’échanges et d’ouverture, elle a instauré la possibilité d’un dialogue dès 30 minutes après le coup de sifflet final entre le capitaine et/ou l’entraîneur (ou son représentant) et l’arbitre, dans le vestiaire de ce dernier. Ce moment ne peut naturellement se tenir qu’à la condition expresse d’un climat de respect et d’écoute réciproques.
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
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