Encore inconnu du grand public il y a un an de cela, étant simplement apparu à deux reprises en Coupe de France, Rayan Lutin est depuis devenu un élément important du dispositif d’Omar Daf. Grande révélation de l’année, le milieu de terrain offensif de 21 ans savoure le chemin parcouru, sans en oublier ses ambitions avec le reste du collectif. Entretien.
Rayan, quel bilan faites-vous de cette année 2024 qui vous a vu vous faire votre place à l’Amiens SC ?
C’est vrai que c’est une très bonne année pour moi. Sur le plan personnel, bien sûr. Sur le plan collectif aussi, parce qu’on est bien et qu’on ne nous attendait sans doute pas à ce niveau-là. Aujourd’hui, on essaie de jouer notre football, de prendre du plaisir chaque week-end. 2024 va rester comme un très bon souvenir.
Dans quels domaines avez-vous le plus progressé sur cette année ?
J’ai été formé dans un rôle plus défensif et j’avais tendance à ne pas assez me projeter. Plus les matches avancent, plus j’arrive à être dans la surface de réparation. Sur les deux derniers matches, j’ai réussi à marquer en étant dans la bonne zone. Je n’attends plus à la retombée du ballon, j’essaie de suivre chaque action, d’être en première ligne.
La suite, c’est avoir encore plus de statistiques. Forcément ?
Bien sûr. On essaie toujours d’aider l’équipe en marquant des buts, en faisant des passes décisives. Pour autant, ce n’est pas une obsession, c’est plutôt de gagner les matches, d’aider l’équipe. C’est sûr que ça va souvent avec quand on marque ou qu’on fait des passes décisives. J’essaie simplement de jouer mon football, faire de bons matches et je pense que les statistiques vont naturellement suivre. Je me sens très bien à mon poste. Je pense que le coach a trouvé comment m’utiliser pour faire ressortir toutes mes qualités.
Comment vous sentez-vous physiquement au moment de conclure l’année ?
Franchement très bien. Le staff, que ce soit technique ou médical, nous gère très bien. On est à chaque fois à 100% pendant les matches. J’enchaîne les matches, que ce soit en club ou avec la sélection. C’est nouveau pour moi. Je n’ai pas forcément de repos pendant la trêve. Maintenant, ça a toujours été mon rêve. Je ne vais pas me plaindre. C’est le plus beau métier du monde. A chaque fois que j’entre sur le terrain, je prends du plaisir et je ne calcule pas la fatigue.
La tête prend le dessus sur le physique ?
Avec tous les sacrifices faits depuis notre enfance, ce n’est pas maintenant qu’il faut se plaindre, dire qu’on est fatigués. C’est un rêve, il faut savoir en profiter un maximum.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport