Premier renfort estival du RC Lens, Robin Risser incarne la nouvelle politique de recrutement du club artésien, qui a déboursé cinq millions d’euros pour s’attacher ses services pour les cinq prochaines saisons. A 20 ans, l’Alsacien suscite énormément d’espoir dans le milieu, même s’il demeure assez méconnu du grand public. Présentation.
Un pur produit alsacien
Natif de Colmar, Robin Risser a fait ses premiers pas au FC Bennwihr, à un âge où il n’était même pas encore autorisé à prendre une licence. Et après des débuts dans le jeu, le néo-Lensois va s’installer dans les buts à partir des U11, à la suite d’un intérim payant suite à une blessure du titulaire du poste. Très prometteur, le successeur de Mathew Ryan va alors poursuivre son évolution en étant régulièrement surclassé, que ce soit en club ou en équipe nationale.
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Arrivé au centre de formation du RC Strasbourg en 2017, à même pas 13 ans et après deux saisons à l’US Colmar, il fera ses grands débuts en U19 trois ans plus tard. En septembre 2021, le club alsacien lui offre son premier contrat professionnel. La saison suivante, il devient la doublure attitrée de Mats Sels, sans pour autant jouer le moindre match, aussi bien en championnat qu’en Coupe nationale.
Deux prêts réussis en National et en Ligue 2
Juillet 2023, faute de perspective concrète de temps de jeu à Strasbourg, Robin Risser fait l’objet d’un prêt à Dijon, où il réalise une saison pleine ou presque (30 matches) et confirme son statut de gardien d’avenir. L’excellent compte X Data’Scout le présente alors comme « un gardien de grande envergure » qui « dégage déjà une belle assurance et beaucoup de maturité pour son jeune âge« . A tel point d’envisager un avenir en tant que numéro 1 à Strasbourg dès la saison 2024/2025.
Mais fort de son partenariat privilégié avec Chelsea, par le biais d’un propriétaire commun (BlueCo), Strasbourg va finalement obtenir le prêt de Đorđe Petrović. Ainsi, Robin Risser va atterrir en cours de saison au Red Star pour pallier la blessure de Quentin Bernaudeau. Et là encore, en l’espace de 19 matches, l’intéressé va convaincre tout le monde avec notamment l’un des cinq meilleurs taux d’arrêt du championnat (74,16%).
Il devait faire les Jeux Olympiques à Paris
Régulièrement appelé en équipe de France espoirs depuis septembre 2023, Robin Risser ne compte finalement qu’une seule sélection, honorée sous les ordres de Gérald Baticle en mars dernier contre la Slovaquie (victoire 4-0). Avant ça, le nouveau gardien du RC Lens aurait dû être de la partie aux Jeux Olympiques, où il était programmé pour être numéro 3 derrière Guillaume Restes (Toulouse) et Obed Nkambadio (Paris FC). Forfait en raison d’une entorse du coude gauche, il a finalement laissé sa place à Théo De Percin (Auxerre).
« Je ne vais pas mentir, ça a été une période difficile, mais je sais me remettre en question. Je n’ai pas vécu ça comme une injustice, je m’en suis servi comme une grande revanche personnelle. C’est pour ça que c’était important de repartir fort, il fallait vite avaler, a-t-il confié à Onze Mondial, en avril dernier. Ça va vite dans les deux sens, surtout au haut niveau. Après avoir avalé cette déception et cette frustration, je suis reparti au boulot et je me suis battu tout simplement. » Cet été, ce sont des douleurs dorsales qui l’ont amené à déclarer forfait en amont de l’Euro espoirs.
L’archétype du gardien moderne ?
Du haut de son mètre 93, Robin Risser correspond à l’évolution du poste de gardien de but, avec une taille toujours plus importante. Cela ne l’empêche pas d’avoir un jeu au pied de qualité, que ce soit pour participer au jeu de construction ou bien pour sauter les lignes avec un jeu long précis. Solide sur sa ligne, l’ancien Strasbourgeois dispose de beaux réflexes en plus de se montrer à l’aise dans le domaine aérien. Appréciant être placé haut sur le terrain, il assume s’inspirer des gardiens allemands, à l’instar de Manuel Neuer. En résumé, un gardien qui n’a pas peur de prendre ses responsabilités. Ce qui dénote d’un caractère affirmé pour un joueur qui ne manque pas d’ambitions.
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
