Un peu plus de trois semaines après avoir annoncé son désir de recruter un entraîneur expérimenté pour prendre la succession de Christophe Pélissier, Bernard Joannin a pour finir misé sur Luka Elsner, technicien slovène de 36 ans au parcours pour le moins atypique. Un véritable pari.
Une trajectoire singulière
De joueur modeste, victorieux de deux titres de champion de Slovénie avec Domzale, à entraîneur en vogue en Belgique – où il a crevé l’écran avec l’Union Saint-Gilloise en deuxième division la saison dernière – Luka Elsner ne correspond pas vraiment au portrait-robot dressé par Bernard Joannin, le 29 mai dernier. Fils de Marko Elsner, ancienne gloire de l’OGC Nice dans les années 80, le nouvel entraîneur de l’Amiens SC est bel et bien francophone, lui qui a passé une bonne partie de son enfance dans le sud de la France. Fan assumé des Azuréens, ayant même confié à maintes reprises son désir d’entraîner le GYM un jour, c’est finalement avec Amiens qu’il va découvrir le championnat de France.
Outre le fait de ne pas disposer d’une connaissance accrue de la Ligue 1, Luka Elsner affiche également un CV pour le moins léger. Quoi de plus normal pour un entraîneur de 36 ans, même si celui-ci a rapidement raccroché les crampons. « J’ai vite compris que je ne serais jamais un grand joueur, reconnaissait-il dans un entretien accordé à la RTBF en avril dernier. Alors j’ai obtenu à 22 ans une Maîtrise en Entraînement sportif à l’Université de Nice. » Et c’est donc à 31 ans que ce disciple de Laurent Blanc et Pep Guardiola se lance en prenant les commandes de Domzale. Et après trois saisons plutôt positives, Luka Elsner connaît deux expériences courtes et mitigées à la tête de l’Olimpija Ljubljana, toujours en Slovénie, puis à Pafos (Chypre) entre 2016 et 2018.
Des méthodes novatrices
C’est finalement avec l’Union Saint-Gilloise que Luka Elsner va véritablement se faire un nom et surtout un prénom. Après avoir réussi l’exploit de s’offrir le scalp du grand Anderlecht en coupe nationale (0-3) en septembre, le club bruxellois va se classer troisième de la saison régulière et disputer les play-offs d’accession à la première division. Faute de licence européenne, l’épopée de l’Union Saint-Gilloise va en définitive s’arrêter ici. Vu comme un novateur de l’autre côté de la frontière, Luka Elsner commence à susciter les convoitises d’autres clubs, à commencer par Charleroi. Révolution dans le quotidien de l’Union, il fait agencer des chambres de repos pour les joueurs après l’entraînement, instaure une rigueur dans le suivi physiologique des joueurs et installe même une bibliothèque au sein du vestiaire.
Et si ce n’est donc pour son expérience au plus haut niveau – autre critère du portrait-robot fixé – que Bernard Joannin a été charmé, c’est en réalité par le discours et l’approche de celui qui s’inspire de Napoléon. « J’ai repris de Bonaparte mon principe cardinal : toujours être en première ligne, sur le front, et batailler avec ses soldats », explique Elsner. S’il n’a pas de préférence pour un quelconque schéma tactique, lui qui a déjà utilisé le 3-4-2-1, le 4-3-3 ou plus récemment le traditionnel 4-2-3-1, le nouvel entraîneur de l’Amiens SC est un adepte d’un jeu de possession qui requiert une implication totale de l’intégralité des joueurs sur l’ensemble des phases défensives, offensives ou bien encore de transition. Or, celui-ci devra très certainement s’adapter à Amiens, davantage tourné vers un jeu de transition rapide. Ce qui n’effraie pas ce globe-trotteur qui a fait de l’adaptabilité une force principale.
Capable de recruter un joueur sur le réseau social professionnel Linkedin ou bien encore à partir d’une base de données statistiques, Luka Elsner marque une vraie rupture par rapport à son prédécesseur, Christophe Pélissier. Le tout pour une aventure aussi faste ? Seul l’avenir nous le dira. Ce qui est sûr, c’est que le nouvel entraîneur de l’Amiens SC dirigera son premier match officiel contre l’OGC Nice. Comme un symbole.
Romain PECHON
Pour en savoir encore plus, retrouvez l’interview accordé à nos confrères d’Actufoot en 2018
Nous verrons peut être du jeu offensif que défensif ?
Soyons tous derrière le coach ! Faisons lui confiance . Ce n’est quand même pas un canard boiteux…Place au recrutement maintenant ! Allez AMIENS !
Pourtant inconditionnel de Christophe Pélissier, je valide… mieux vaut avoir un jeune entraîneur peu connu
mais motivé et novateur plutôt qu’un Dupraz blasé soit disant expérimenté et pétant un câble à la moindre faute d’arbitrage…
Laissons lui sa chance…Il peut continuer à donner une image très positive de l’Amiens SC.
je ne sais pas s’il est marié mais je crois
qu’il va y avoir pas mal femme à la licorne
On espère que johanin ne ce trompe pas. Allez l Amiens SC