Encore très incertain en raison d’une douleur lancinante au mollet, Quentin Lecoeuche espère pouvoir tenir sa place pour le choc des extrêmes entre le Havre et le VAFC, lundi en conclusion de la 36ème journée de Ligue 2. Le tout avec l’envie d’enfin « lâcher les chevaux ». Entretien.
Quentin, que pouvez-vous répondre à ceux qui sont inquiets et qui ne vous voient pas vous maintenir ?
On comprend leur inquiétude, la dynamique actuelle fait que tout le monde nous voit morts. On pense différemment, parce qu’on a encore notre destin entre nos mains. Il reste trois matches et si on fait deux victoires voire trois victoires, on va s’en sortir. Ce sera des matches difficiles, on joue de grosses équipes, mais si on est tous résignes il faut arrêter, plier bagages. On est dans une période difficile mais on a encore la chance de pouvoir sauver notre saison sur les trois matches qui arrivent. Il va falloir aller chercher les choses, changer pas mal de choses par rapport aux derniers matches. En tout cas, on a encore l’espoir et l’envie de le faire.
Quels ingrédients faut-il mobiliser pour s’en sortir ?
On parle souvent de finales à jouer, ça veut tout et rien dire. Il va falloir penser à prendre des points à chaque match et si possible beaucoup de points. On est dos au mur, dans la zone de relégation. Jusqu’ici, on pouvait se dire qu’il y avait toujours quelqu’un derrière nous, qu’on avait encore des jokers. Cela peut-il déboucher sur une prise de conscience pour tous ? J’espère. Il va falloir se mettre le cul par terre, peu importe l’adversaire. Il va falloir être très solide et taper l’adversaire, qu’importe qui est en face de nous.
Tout le monde n’avait pas encore conscience de la situation avant la victoire d’Annecy qui vous propulse dans la zone rouge ?
Je ne sais pas. Il faudrait demander à chacun. Maintenant, ça fait un moment qu’on galère, il ne faut pas se mentir. On est désormais dans la position d’aller rattraper les équipes qui nous ont dépassées. C’est à nous d’aller chercher les choses, alors qu’avant on pouvait inconsciemment se dire qu’on pouvait gérer, en prenant un point par-ci par-là, en espérant que les autres ne gagnent pas. Cette période est terminée. On a trois matches pour se rattraper, sans pouvoir se poser la moindre question, il faut juste lâcher les chevaux, jouer. Sinon, on va nourrir des regrets en fin de saison.
On vient aussi de voir que quelqu’un était capable de battre Le Havre. Alors pourquoi pas nous aussi !
Comment avez-vous accueilli le résultat surprise d’Annecy face au Havre ?
On a regardé le match, forcément. Malheureusement, on ne peut pas avoir d’impact sur les résultats des autres équipes. Il faut déjà penser à gagner des matches de notre côté ! Si on ne gagne pas, si on ne prend pas de points, c’est compliqué. Depuis lundi, on est dépendant des autres, sachant que ces équipes vont sans doute continuer à prendre des points. C’est simplement à nous d’en prendre plus qu’eux. En tout cas, on regarde les matches, on va encore le faire ce soir (samedi) et on va peut-être encore perdre une place. De toute façon, il va falloir au minimum se rapprocher des ces équipes et réussir à leur passer devant.
Cette défaite du Havre à Annecy peut être la double peine pour le VAFC qui peut potentiellement affronter une équipe touchée dans son orgueil ?
Même si on les affrontait après une victoire pour eux, l’impossible n’existe pas dans le football. Que ce soit Le Havre ou n’importe qui, on n’a plus le temps de regarder qui est en face de nous. Si on y va et qu’on les regarde jouer, sachant que le stade sera plein en plus, ça ne va pas le faire. Il va falloir leur montrer qu’on joue la survie d’une équipe, d’un club, dans cette division. Cela doit aussi être une motivation supplémentaire d’aller taper la meilleure équipe du championnat. On vient aussi de voir que quelqu’un était capable de battre Le Havre. Alors pourquoi pas nous aussi !
Sur quoi pouvez-vous appuyer pour espérer le faire mal ?
Ils sont dans une période où ils jouent leur montée, ça peut aussi amener un peu de tension, un peu de crainte et on joue moins libérés. Ce sera à nous de leur montrer qu’on n’est pas venu là pour leur faciliter la tâche. Il faudra aussi rester solide, parce que c’est une équipe qui marque mais qui surtout ne prend pas de but. Ce sera à nous de les faire déjouer.
Propos recueillis par Clément ROSSI et retranscrits par Romain PECHON
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport
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Un commentaire
Il doit être le seul à y croire !! Pas capables de battre des équipes médiocres alors jouer les cadors ça va être vite vu! En plus question motivation j ‘ai pas l impression d’avoir vu des morts de faim sur le terrain.. Et enfin avec les problèmes qui arrivent je pense qu ‘ils cherchent tous un point de chute ailleurs .. Alors les » on est focus pour sauver le club » à un autre faut pas nous prendre pour des lapins de 6 semaines